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Walfadjri | Sénégal | 28/10/2014 | Lire l'article original
Entre le Mali et la Guinée, la situation est pour le moment très différente pour que le Sénégal décide de fermer ses frontières avec ce voisin du sud-est, récemment touché par le virus Ebola. Une mission du personnel médical est incessamment attendue aux districts sanitaires de Kidira et de Kayes.
Le Mali est entré dans une phase épidémique avec la notification, mercredi dernier, d’un cas mortel de la maladie à virus Ebola importé de la Guinée et une cinquantaine de «sujets contacts» mis sous surveillance épidémiologique sur son territoire. Pour autant, les autorités sénégalaises ne jugent pas urgent de fermer les frontières avec ce voisin du sud-est. Les éléments d’explication ont été donnés hier par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Pr Awa Marie Coll Seck. «En cas d’épidémie, il est recommandé de renforcer le contrôle au niveau des frontières. La fermeture n’est envisagée que quand on est en situation de crise ou dans une situation incontrôlable. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, avec le Mali où nous n’avons pas d’épidémie hors contrôle, et d’où nous n’avons pas d’épidémie qui vient vers nous», indique-t-elle.
Pr Awa Marie Coll Seck qui veut éviter tout amalgame au sujet de la fermeture des frontières avec les pays touchés par le virus Ebola de préciser : «A deux moments de son histoire avec la République soeur de Guinée, le Sénégal a dû fermer ses frontières, parce que l’épidémie était sortie de la zone forestière pour atteindre les villes, pour la première fois. L’épidémie allait vers le nord et vu la situation du marché hebdomadaire de Diaobé, mais également du Daaka de Médina Gounass, il était important de prendre des mesures.» Le ministre d’ajouter : «La seconde fois, il avait été dit clairement par l’Oms et par Médecins sans frontières que l’épidémie était hors contrôle.»
Une mission médicale en renfort à Kidira
Dans tous les cas, affirme Mme Seck, les choses sont prises d’une manière précise avec beaucoup de vigilance à la frontière entre le Mali et le Sénégal. «Nous ne savons pas comment cela va évoluer, mais en fonction de l’évolution, il peut y avoir d’autres mesures qui seront prises», prévoit le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Pr Awa Marie Coll Seck. Qui annonce un renforcement du personnel médical et une mission prévue incessamment pour aller renforcer le médecin-chef de la région de Tambacounda et les méadecins-chefs de districts.
Rappelant les dispositions prises pour le contrôle des entrées au Sénégal à partir de Kidira, le ministre de la Santé et de l’Action sociale explique que «toute personne qui arrive se lave, d’abord, les mains. Puis, il y a une prise de température avec les thermo flash. La personne passe ensuite au niveau d’une tente en fonction de la fièvre ou pas pour suivre un processus d’investigation. Des fiches sont alors remplies avec des adresses, ses points de départ, ses escales, sa destination.... tout ce qu’il faut, de sorte que quelle que soit la personne qui passe et qui aurait un problème plus tard, elle est déjà dépistée et connue à l’endroit où elle doit aller».
La notification d’un cas d’Ebola au Mali qui n’a pas survécu à la maladie a replongé la population sénégalaise dans la tourmente d’une éventuelle importation de la maladie à partir de ce pays voisin. L’inquiétude est plus grande que quand des familles entières en provenance de la Guinée entrent au Sénégal en passant par le territoire malien à partir de Kayes, une région frontalière avec le Sénégal dans sa sphère sud-est. L’usage à la frontière entre le Mali et la Guinée de thermo flash qui n’a pas pu déceler la maladie chez le premier cas mortel d’Ebola dans ce pays voisin du Sénégal ne rassure plus.
Le bilan de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest approchait, mercredi dernier, les 10.000 cas pour près de 4.900 morts, en plein renforcement des dispositifs de précaution et de la mobilisation internationale.
Abdoulaye SIDY
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