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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 27/10/2014 | Lire l'article original
Les travailleurs de la santé de Sédhiou membres de l’intersyndicale de l’établissement public de santé de niveau 1 regroupés au sein du Sutsas et du Syntras ont fait face à la presse hier, dimanche 26 octobre pour dénoncer le refus opposé au recrutement de l’ensemble des contractuels de l’établissement pourtant disposant de bon profit, ont-ils fait remarquer. Ces travailleurs menacent de se faire entendre par voie de grève si cette «injustice» n’est pas corrigée dans les plus brefs délais.
Les agents de santé de l’établissement public de santé de Sédhiou affilés au Sutsas et au Syntras n’ont vraiment pas mis de gangs pour dénoncer avec véhémence l’absence de recrutement de leurs camarades dans la fonction publique.
Sur les 1.000 agents récemment enrôlés, aucun n’est de leur établissement alors qu’ils remplissent tous les critères objectifs de sélection ont-ils fait remarquer avant de s’offusquer d’une injustice ostensible.
Ibrahima Lô le secrétaire général de la section SUTSAS de l’EPS1 de Sédhiou explique : «sur mille agents de santé recrutés cette année, aucun n’est de l’EPS1 de Sédhiou, mis à part la régularisation des contractuels des agents de santé. Et pourtant, ici à l’EPS1 de Sédhiou, travaillent des agents depuis 2006 et qui ont accepté de se donner corps et âmes en zone dite difficile au service des communautés au nom du patriotisme et de la citoyenneté. Mais voilà que des gens de 2013 sont recrutés au détriment des anciens. Nous trouvons cela très injuste et déplorable alors vraiment pas du tout encourageant».
Ces blouses blanches expliquent avoir consacré leur expertise à Sédhiou pendant que d’autres n’ont jamais voulu rejoindre leur poste préférant toujours rester à Dakar. «Sur les médecins affectés à Sédhiou, un seul est venu travailler à Goudomp. Sur trois assistants infirmiers, il y’a un seul qui travaille à l’EPS1 de Sédhiou. Le deuxième n’a fait que trois jours à Sédhiou et le troisième n’est jamais venu. Des gens comme ceux là qui ne veulent jamais faire ces zones difficiles sont hélas promus à des postes de responsabilité. C’est assez démotivant», déplorent-ils.
Ibrahima Lô ajoute que «sur les 80 agents en service à l’hôpital, seuls 33 sont pris en charge par l’Etat. Cela déteint sur la masse salariale devant porter l’établissement et une absence de spécialité». «Depuis sa création aussi, l’hôpital de Sédhiou n’a reçu de médecin généraliste. Ce qui est grave !» martèle Ibrahima Lô déplorant le mépris à leur endroit.
Ces travailleurs de la santé affiliés au Sutsas et au Syntras menacent de faire grève si cette injustice n’est pas corrigée dans les meilleurs délais. Ibrahima Sow, le secrétaire général du Syntras de l’EPS1 de Sédhiou de conclure que «si l’Etat ne corrige pas cette injustice manifeste, nous n’exclurons pas un mouvement de grève qui va embraser toute la région».
Sur place, le malaise est manifeste et risque d’affecter les malades si la Tutelle ne trouve pas de remède avec diligence.
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