12 malades décédés. Les cas de contamination cependant à la baisse. Le quartier Doualaré à Maroua et le village Darak dans le département du Logone et Chari sont les nouveaux foyers où des cas de choléra viennent d’être notifiés. Pour la seule ville de Maroua, 72 cas sont déjà enregistrés avec 12 décès. D’après le Dr Kaoussiri Brekmo, coordonnateur du centre régional de prévention et de lutte contre les épidémies à l’Extrême-Nord, malgré le degré de surveillance élevé, la maladie resurgit à cause du comportement des populations.

« Elles sont négligentes et n’appliquent pas toujours les simples règles d’hygiène qui leur sont enseignées. Le choléra attaque parce qu’il y a certainement un laisser-aller dans les comportements sanitaires, tels que la défécation à l’air libre, le lavage des mains, la manipulation des dépouilles des victimes du choléra entre autres », explique le médecin.

Pour la Croix-rouge camerounaise, impliquée dans la sensibilisation à travers le porte-à-porte dans toute la région de l’Extrême-Nord, le cas du quartier Doualaré serait parti de la présence d’un malade en provenance de Figuil et de la manipulation du corps d’une victime. D’après Richard Antoine Lobé, point focal national cholera à la Croix-rouge camerounaise, Maroua accueille un nombre impressionnant de personnes qui viennent des zones où sévit le choléra. Des situations qui rendent complexe la stratégie de lutte, d’où la non-maîtrise complète de l’évolution de l’épidémie.

A la délégation régionale de la Santé publique de l’Extrême-Nord, l’engagement dans la lutte est croissant. Le personnel appuyé par les volontaires de la Croix Rouge multiplie les descentes sur le terrain. Les messages de sensibilisation sont amplifiés par les radios et les affiches.

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