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Sud Quotidien | Sénégal | 11/11/2014 | Lire l'article original
En 2013, pas moins de 8,4 millions de femmes et de filles des pays les plus pauvres de la planète se sont ajoutées au cercle des utilisatrices de contraceptifs modernes. Rien qu’au Sénégal, il y a eu 59 000 nouvelles adeptes sans compter que la planification familiale a permis d’éviter plus de 112 000 grossesses non désirées et plus de 250 décès maternels. Tel est le bilan dégagé par les responsables de l’UNFPA et la Fondation Bill et Melinda Gates lors de la présentation, cette semaine, du deuxième rapport d’étape sur la Planification familiale à l’échelle mondiale. De quoi inviter le gouvernement du Sénégal à accélérer la cadence en élargissant davantage l’accès des femmes au contrôle des naissances.
Faire en sorte que d’ici 2020, dans les pays en développement, 120 millions de femmes et de filles supplémentaires, soient en mesure de décider – librement et par elles-mêmes – avoir des enfants et à quel moment. Tels ont été les engagements historiques pris par les dirigeants gouvernementaux, y compris au Sénégal, à rendre plus large l’accès à l’information et aux services de planification familiale. C’est sous ce registre, qu’un deuxième rapport d’étape vient de confirmer que des efforts collectifs renouvelés ont produit des résultats encourageants. Analysant ce rapport les Dr Babatunde Osotimehin Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies, Directeur exécutif de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population) et le Dr Chris Elias (Président des Programmes de développement mondial de la Fondation Bill & Melinda Gates ont salué le fait qu’actuellement, de plus en plus de femmes et de filles dans le monde pratiquent la planification familiale, sauvant de nombreuses vies. En attestent les 8,4 millions de nouvelles adeptes qui sont venues en 2013 s’ajouter aux femmes et filles qui utilisent des contraceptifs modernes. Rien qu’au Sénégal, elles sont 59 000 nouvelles utilisatrices qui ont pu éviter plus de 112 000 grossesses non désirées et épargner plus de 250 décès maternels.
Droit humain fondamental
Les deux responsables d’organismes internationaux ont indiqué que le Gouvernement du Sénégal, ainsi que ceux de plusieurs autres pays, ont donné la priorité à la planification familiale pour améliorer la santé maternelle et infantile. Convaincus que c’est là un des meilleurs investissements qu’un pays puisse faire : maitriser sa nativité. L’accès aux contraceptifs pour différer les grossesses et espacer les naissances aide à préserver la santé des femmes, des nouveau-nés et des enfants. Et les deux responsables de ces institutions de préciser que la planification familiale permet aussi à davantage de filles de poursuivre leurs études et de femmes à entrer dans la vie active et de continuer à en faire partie. C’est donc une source de prodigieux avantages sur les plans; social et économique au profit des familles, des communautés et des nations.
Se penchant toujours sur ce rapport, les deux fonctionnaires internationaux estiment qu’en dépit de ces progrès accomplis, beaucoup de femmes voulant planifier leurs familles n’ont pas encore les moyens de le faire, bien que ce soit leur droit humain fondamental. Trop souvent, elles se heurtent à d‘énormes obstacles pour avoir accès à l’information et aux services en matière de contraception, surtout dans les zones pauvres ou isolées. Une situation à mettre au crédit des centres de santé locaux souvent à court de fournitures et qui limitent les options des femmes en la matière. Par ailleurs, les agents sanitaires n’ont pas toujours reçu une formation complète pour fournir les services adéquats, tout comme les comportements culturels ou l’ignorance constituent des obstacles certains.
Lever les entraves
Suffisant pour qu’au niveau national et communautaire, le Sénégal et d’autres pays se penchent davantage à lever ces entraves à la planification familiale par des stratégies appropriées.
C’est le cas des femmes et les filles qui doivent être ciblées là où elles vivent. A cette fin, ils soutiennent que le Sénégal et d’autres pays ont réussi à changer les directives, de telle manière que les agents de santé communautaires puissent administrer un plus large choix de contraceptifs.
Afin de toucher le maximum des cibles, des recommandations ont été faites aux pays pour encourager les dirigeants religieux et communautaires, les maris, les pères et les frères à discuter de la planification familiale. Au Sénégal, de nombreux dirigeants religieux parlent déjà ouvertement de la contraception et encouragent les hommes au contrôle des naissances. Les jeunes ont aussi besoin d’espaces protégés pour discuter de la planification familiale et avoir accès aux services.
Le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies et le Directeur exécutif de l’UNFPA, ont enfin salué l’engagement politique à tous les niveaux du Sénégal dont le gouvernement a mis en place un solide plan de planification familiale nationale. Il est maintenant essentiel d’affecter les ressources appropriées afin que cette stratégie soit mise en œuvre en totalité.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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