Les travailleurs de la santé de la région de Sédhiou affiliés au SUTSAS et au SYNTRAS ont pris part hier, lundi 10 novembre, à une assemblée générale dite de mobilisation pour la satisfaction de leur plate-forme garnie de 12 points. Las d’attendre depuis des années, ces blouses n’excluent pas l’option de faire de la rétention d’informations sanitaires, une grève de faim et une marche sur Dakar, entre autres, mesures de représailles.

Ils sont pour l’essentiel infirmiers chefs de poste, sages-femmes, agents communautaires de santé, chauffeurs à prendre d’assaut la région médicale de Sédhiou hier, lundi. A l’issue d’une assemblée générale d’information, ils ont marqué leur présence par un sit-in au même lieu avant de s’adresser à la presse. « La publication de la dernière liste des agents recrutés à plongé tout le monde dans une colère noire. Sur plus de 650 candidatures proposées par la région de Sédhiou il n’y a pas eu plus de 5 agents recrutés toutes catégories socio professionnelles confondues. Nous demandons la régularisation des contractuels de la santé. Ce qui est plus déplorable c’est le fait des jeunes sortis de l’école en 2013 soient recrutés aux dépens de ceux qui se sont donnés corps et âme pour booster les indicateurs de santé de la région » a souligné Djibril Thiaré, l’un des porte- paroles du jour.

Et ajoute : « Nous déplorons également l’absence d’ambulances dans les structures de santé de Sédhiou alors que personne n’ignore l’enclavement de la région. Jusqu’ici nous réclamons avec force le paiement de nos indemnités d’itinérance, la gestion démocratique du personnel à la région médicale de Sédhiou ainsi que dans les autres établissements de santé, le paiement des ordres de mission, le NEPAD détourné par le gestionnaire d’alors de Kolda en 2011».

Comme pour enfoncer le clou, Mouhamadou Diop N’diaye, l’autre porte- parole du jour a fait observer qu’ « il est inadmissible que des agents affectés ici depuis le ministère soient réaffectés ailleurs sans même qu’ils ne prennent service à Sédhiou. Par ailleurs, nous exigeons le remboursement des frais liés à la couverture maladie universelle car depuis janvier certains postes n’ont eu que deux mois de remboursement alors qu’on nous impose d’assurer cette CMU. On en peut plus car on n’a même plus de paracétamol en pharmacie ».

En représailles à ces manquements, ces agents de santé très en colère menacent et définissent leurs stratégies « nous allons boycotter la couverture maladie universelle, les activités de monitoring, de tutorat ou des supervisions, retenir les informations sanitaires. Nous n’excluons pas la grève de faim et une marche sur Dakar qui va aboutir à un sit-in devant le ministère de la santé ».

Moussa DRAME

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