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Sud Quotidien | Sénégal | 15/11/2014 | Lire l'article original
Le directeur du centre de diabétologie de l’hôpital Aristide Le Dantec a annoncé que 2000 nouveaux cas de diabétiques sont enregistrés chaque année au Sénégal, en plus de 40 000 dossiers de diabétiques suivis régulièrement dans ledit centre. Said Nourou Diop s’exprimait à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du diabète célébrée hier, vendredi 14 novembre 2014 et placée sous le signe : « prévenons le diabète en ayant une alimentation saine et équilibrée ». Non sans souligner l’importance de la prise en charge préventive de cette pathologie du diabète qui passe par une sensibilisation des populations, sur l’alimentation non équilibrée, inadéquate et travestie.
«Le centre national du Diabète a, à son actif, 40 000 dossiers de diabétiques qui sont suivis régulièrement. Chaque année nous avons au moins 2000 nouveaux cas de diabétiques depuis 15 ans. Ce n’est que la partie visible puisque nous avons en accord avec le ministère de tutelle former pratiquement entre 400 et 500 médecins qui font de la prise en charge du diabète en dehors du centre national ». Ces propos du professeur Said Nourou Diop, directeur du Centre de diabétologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, en disent long sur la maladie du diabète qui est devenue un problème de santé publique au Sénégal.
Cette pathologie continue de faire des dégâts chez les sénégalais, riches ou pauvres. Ça ravage dans la mesure où les statistiques les plus récentes au Sénégal, selon M. Diop, donnent une prévalence entre 5 et 10% de la population. Le nombre de personnes susceptibles d’avoir la maladie est estimé entre 4 e 6% de la population mondiale.
La prise en charge préventive
En dépit du niveau de vie très faible des Sénégalais, tout le monde s’accorde à dire que le type d’alimentation proposé dans la majorité de nos familles n’est pas compatible ou du moins, ne garantit pas une hygiène de vie aux malades. Une remarque faite par le président de l’Association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad), Baye Omar Gueye, selon qui « le programme National de Lutte contre le Diabète devrait mettre à contribution les chercheurs surtout ceux de l’ITA (l’institut de technologie Alimentaire) afin qu’ils mesurent le taux de sucre contenu dans ce riz local ».
En attendant l’application de cette interpellation faite à l’endroit du ministre de la Santé publique et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, le professeur Said Nourou Diop soutient que « la prise en charge du diabète doit être préventive. Une sensibilisation des populations s’impose sur l’alimentation non équilibrée, inadéquate et travestie ». D’autant plus, a-t-il estimé, que les gens bougent beaucoup moins. La notion d’activité physique est un aspect important en parlant d’alimentation qui joue dans l’apparition du diabète. La base du diabète est un facteur endogène.
Au-delà de notion d’hérédité diabétique qui un facteur endogène de la maladie, il est question pour le professeur de « procéder à une maitrise de l’alimentation qui est devenue nettement plus grasse, plus sucrée, plus abondante. Il est important de revoir notre alimentation. Le pauvre mange plus mal que le riche».
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a profité de l’occasion pour peindre un tableau sombre sur la situation des personnes atteintes de la pathologie du diabète. Pour elle, il existe cependant des facteurs limitants notamment l’insuffisance des infrastructures sanitaires et des personnels de santé formés à la prise en charge du diabète dans notre pays. Par conséquent, estime le ministre, la “formation adéquate de nos personnels de santé pour améliorer la prise en charge des personnes souffrant de diabète et la mise en place de programmes de prévention du diabète à l’intention des populations doivent permettre de circonscrire la menace“.
Ibrahima Baldé
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