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Walfadjri | Sénégal | 29/11/2014 | Lire l'article original
Les ONG invitent l’institution francophone à prendre en compte trois éléments qui risquent d’être sévèrement touchés. Aussi mettent-ils l’accent sur le renforcement du système de santé, la sécurité alimentaire et la protection des enfants. Un appel lancé, avant-hier, dans la capitale sénégalaise, lors d’une réunion de ladite plateforme. « La Francophonie n’est pas audible et est très vocale sur la crise », laisse entendre le directeur de campagne de l’ONG Save the Children, Eric Hazards, lors du face à face avec les médias. Et de souligner le besoin accru de forces pour faire face à la crise. L’appel à l’institution francophone vise à renforcer les actions contre les effets de la fièvre Ebola qui, selon les représentants d’ONG, deviennent incontrôlables. «Les besoins ne répondent plus aux prévisions», alerte M. Hazards. D’après les derniers chiffres fournis par les ONG, Ebola a déjà causé plus de cinq mille morts et affecté plus de 15 mille personnes depuis décembre 2013.
Neuf ONG appellent au renfort face aux effets de la fièvre Ebola sur la santé, l’alimentation et les couches vulnérables. Un appel adressé aux chefs d’Etat de la Francophonie qui se retrouvent ce week-end à Dakar dans le cadre du 15e Sommet. Les ONG ont fait face aux médias, avant-hier, pour lancer leur cri. La société civile, réunie dans une plateforme qui regroupe neuf ONG, veut que la question de l’épidémie Ebola soit prise en compte dans le cadre du présent Sommet de la Francophonie. Les ONG invitent l’institution francophone à prendre en compte trois éléments qui risquent d’être sévèrement touchés. Aussi mettent-ils l’accent sur le renforcement du système de santé, la sécurité alimentaire et la protection des enfants. Un appel lancé, avant-hier, dans la capitale sénégalaise, lors d’une réunion de ladite plateforme. « La Francophonie n’est pas audible et est très vocale sur la crise », laisse entendre le directeur de campagne de l’ONG Save the Children, Eric Hazards, lors du face à face avec les médias. Et de souligner le besoin accru de forces pour faire face à la crise. L’appel à l’institution francophone vise à renforcer les actions contre les effets de la fièvre Ebola qui, selon les représentants d’ONG, deviennent incontrôlables. «Les besoins ne répondent plus aux prévisions», alerte M. Hazards. D’après les derniers chiffres fournis par les ONG, Ebola a déjà causé plus de cinq mille morts et affecté plus de 15 mille personnes depuis décembre 2013.
Cet appel à la communauté francophone s’inspire, en outre, du thème central de ce 15ème Sommet qui accorde une place de choix à la femme et aux jeunes comme vecteurs de paix. Or, cette frange reste vulnérable à la fièvre. «Au mois d’octobre 2014, 55 % des personnes décédées du virus sont des femmes», renseigne la lettre ouverte de la plateforme adressée aux chefs d’Etat devant être présents au Sommet de la Francophonie. Ces femmes sont parfois mères de famille. Leur disparition est une grande perte pour les enfants. Aussi apprend-on des ONG qu’«au moins trois mille 700 enfants, vivant dans les pays les plus touchés par la fièvre, ont perdu un de leurs parents».
Concernant toujours les enfants, les ONG estiment que «les jeunes âgés de moins de 17 ans représentent 22 % des cas confirmés du virus dans cet espace. Et que quatre millions d’élèves vivant dans ces trois pays ne vont plus à l’école». Les pertes en vies humaines sont à mettre dans le compte de la rareté d’infrastructures adéquates pour traiter les cas malades. En effet, les ONG indiquent que la fréquentation des centres hospitaliers a tendance à baisser en plus des manquements liés à un accès aux soins adéquats.
Des risques d’insécurité alimentaire
Ces pertes humaines vont de pair avec celles économiques. A en croire M. Hazards, l’Afrique de l’Ouest, qui est affectée par la fièvre Ebola, va dans l’avenir perdre 27 à 30 milliards de dollars en termes économiques. Cette perte renforce les premiers chiffres avancés. En effet, Eric Hazards rappelle une régression économique effective de trois à quatre milliards de dollars. La Banque mondiale a fini de faire ses estimations. Elle estime que les impacts macro-économiques de la crise feront perdre à l’Afrique de l’Ouest plus de quatre milliards de dollars en 2014 et 25,2 milliards en 2015.
Les ONG ont, en outre, mis en avant les risques alimentaires liés à la baisse de la productivité du fait de la psychose liée à la fièvre et du manque de bras. Dans les pays ou la fièvre sévit, les risques d’insécurité alimentaire se profilent à l’horizon. Les ONG projettent la prochaine crise alimentaire pour mars 2015. Des menaces à la fois sanitaires, sécuritaires, alimentaires et sociales que les ONG invitent les institutions politiques francophones à apporter des réponses au sortir de leurs rencontres officielles qui débutent ce samedi dans la capitale sénégalaise.
Emile DASYLVA
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