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Revue de presse de santé tropicale

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Concours du Cames médecine 2014 : un candidat sénégalais sur deux est major de son jury

Le soleil | Sénégal | 09/12/2014 | Lire l'article original

Le dernier concours d’agrégation de médecine aura été une occasion, pour les universités sénégalaises, de montrer que la marche de l’Institution ne se limite pas qu’à des grèves. C’est aussi un excellent travail abattu par des étudiants, le personnel administratif et les enseignants. Dans cet entretien, le doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie (FMPOS), le Pr. Abdarrahmane Dia, donne les clés du succès de ses collègues.

Lors du dernier concours du Cames tenu à Yaoundé, le Sénégal a obtenu d’excellents résultats en médecine. En tant que doyen de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, quelle lecture en faites-vous ?

Effectivement, lors du 17ème concours d’agrégation de médecine humaine, de pharmacie, d’odontostomatologie, de médecine vétérinaire et de productions animales, le Sénégal a obtenu des résultats éloquents. Puisque nous avons eu 34 admis sur 35 présentés, soit 97,14 % de succès. Nous avons également eu un candidat sur deux majors de son jury sur les 34 reçus. Il faut aussi signaler qu’il y avait 11 candidates, toutes reçues, soit 100 % de succès chez les dames. Cela est particulièrement encourageant. Evidemment, ce résultat n’est pas le fait du hasard. Cela est dû à des traditions bien établies à la Faculté qui sont celles de compagnonnage, d’encadrement des candidats dans leur préparation, mais aussi tout le long de leur cursus en tant qu’interne, assistant, maître-assistant et candidat au concours d’agrégation. C’est donc le résultat du travail de tous les maîtres qui se sont investis sans compter.

Faites-vous allusion à l’excellent travail d’encadrement du centre de préparation de votre Faculté ?

Oui, c’est le centre de préparation de la Faculté, donc le service de pédagogie, audiovisuel et multimédia qui s’investit dans l’encadrement pédagogique des enseignants, de façon générale, et des candidats en particulier. C’est un centre international agréé par le Cames et la Cidmef (Conférence internationale des doyens et des Facultés de médecine d’expression française). Il reçoit des candidats de toute l’Afrique qui viennent s’y préparer.

Selon le recteur, ce résultat montre l’autre facette de l’université, c’est-à-dire l’excellent travail qui y mené, mais peu connu des Sénégalais. Qu’en pensez-vous ?

C’est bien heureux qu’il y ait ces poches où il y a un travail de qualité qui se fait. Une autre facette de l’université qu’on ne montre pas souvent dans les médias, les télévisions. Ici, nous avons des facettes de satisfaction, des poches de succès qui nous valent beaucoup de plaisir et qui honorent le pays. Evidemment, c’est aussi le résultat de l’implication des autorités, depuis le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche jusqu’au Rectorat, qui ont beaucoup investi pour mettre les candidats et les membres de jury (au nombre de 28). Parmi ces 28, 8 ont été présidents de section et de sous-section. Ce qui est très important, car cela démontre simplement le rôle que joue notre pays au sein de l’espace Cames.

Vous voulez dire que c’est une performance exceptionnelle ?

Oui. Pour la première fois, le Sénégal a eu autant de membres de jury.

Le recteur a également souhaité que ces lauréats soient reçus par le président de la République pour qu’ils soient donnés en exemple. Cela vous agrée-t-il ?

Parfaitement ! Ce serait une excellente chose. L’idée est parfaite, parce que cela permettrait justement de servir d’exemple aux autres pour dire qu’à l’université, il n’y a pas que les grèves, la massification. Il y a aussi des efforts démontrant que l’université sénégalaise a de la bonne graine.

Quelle est la situation dans votre Faculté sur le plan pédagogique ?

Sur le plan universitaire, nous avons repris les enseignements il y a bientôt un mois, le 10 novembre dernier, sauf pour les premières années où il existe des problèmes d’inscription, d’admission et d’orientation.

Le gouvernement a lancé différents programmes, et la Couverture Maladie Universelle (CMU) vous concerne. La Faculté est-elle associée ?

Vous savez, la Fmpos est le partenaire naturel, j’allais dire obligé, pour toute politique de santé dans le pays, puisque les médecins, ceux qui sont en charge de l’exécution, et les conseillers du ministère sont de la Faculté. Nous sommes partie prenante à cette politique, en particulier la CMU. La preuve, celui qui coordonne le programme, M. Badiane, est un universitaire. C’est un Professeur Titulaire de Neurochirurgie. Donc, la Faculté est parfaitement impliquée et est en phase avec la politique du ministère en matière de couverture sanitaire.

Vous êtes professeur mais aussi praticien à Dantec. Le relèvement du plateau technique est aujourd’hui une exigence. Pensez-vous que des efforts sont faits dans ce domaine ?

Je pense que oui. Il y a une volonté manifeste du président de la République qui a initié cette politique de relèvement du plateau technique. D’ailleurs, c’est inscrit dans le Plan Sénégal émergent et la reconstruction de l’hôpital Dantec en fait partie. Le Pse est très ambitieux pour le Sénégal.

Ce sera le top des tops sur le plan du plateau technique, équipements et infrastructures. Je peux dire que cela est très avancé puisque le plan architectural est déjà terminé et le comité de pilotage travaille d’arrache-pied. Bientôt, le comité interne de Dantec sera mis en place. Il est capital, car il va s’occuper de l’orientation réelle de cette infrastructure sanitaire et des différentes spécialités qui y seront créées. Le Pse ayant rencontré l’adhésion des bailleurs de fonds, on peut espérer que tout ira vite. Beaucoup de manifestations d’intérêt sont d’ailleurs enregistrées au ministère de la Santé.

L’un des grands problèmes du système de santé du pays, c’est l’accueil. Un travail est-il fait pour pouvoir l’améliorer ?

Dans le projet d’établissement de l’hôpital Dantec, puisque c’est là où on va faire le maximum, le volet est parfaitement pris en charge. Cela est très important. La vitrine d’un hôpital, c’est l’accueil. Il n’y a pas de doute, et c’est une préoccupation en haut lieu.

Propos recueillis par Daouda MANE

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