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Walfadjri | Sénégal | 15/12/2014 | Lire l'article original
Pour plusieurs raisons confiées à la presse, hier, les médecins des districts de Dakar menacent de paralyser le système sanitaire par une grève dont le préavis sera déposé dès aujourd’hui. Quand les médecins se mettent en colère et décident de l’exprimer, c’est le système de santé qui se retrouve dans une turbulence inévitable. Au grand dam des patients. Pourtant, cette situation pourrait être évitée si l’Etat parvenait, avant qu’il ne soit trop tard, à calmer l’ardeur des blouses blanches de la section Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (SAMES) des districts de Dakar. Ces derniers, membres de la Coalition des travailleurs des collectivités locales, vont déposer dès aujourd’hui, lundi 15 décembre 2014, un préavis de grève, informe un communiqué reçu hier à la rédaction.
Officiant dans les dix districts sanitaires que compte la capitale sénégalaise, ils menacent d’enfiler la blouse de combat à cause de l’Acte 3 de la décentralisation par lequel, fustigent-ils, l’Etat du Sénégal vient de supprimer 3 ordres de collectivités locales qu’étaient la région, la commune et la communauté rurale et de les remplacer par le département et la commune « sans impliquer le ministère de la Santé et de l’Action sociale sur la question des structures de santé qui vont faire l’objet de la dévolution puisque la santé est une compétence transférée ».
A Dakar, informent les collègues du Dr Mbaye Paye, Secrétaire général national du SAMES, la Direction de l’Action Sanitaire et des Services aux Personnes (DASSP) qui est une direction de la Ville de Dakar et qui était leur employeur, avait pour mission l’élaboration et la mise en œuvre de la politique municipale en matière sanitaire et sociale en liaison avec les départements ministériels concernés. Et l’acte 3 vient de supprimer de fait cette direction, constatent-ils. Et c’est pour cette raison que la section SAMES des districts de Dakar qui fait partie de la coalition des travailleurs des collectivités locales exige le paiement immédiat des salaires du mois de novembre dernier par les communes. Les médecins estiment en réalité que les collectivités locales ne sont qu’un démembrement de l’Etat dont les agents ont perçu leurs salaires depuis la fin du mois de novembre 2014.
En outre, les blouses blanches noircies de colère demandent la suspension de leur redéploiement aux nouvelles communes qui est en fait une substitution d’employeur, et revendiquent leur réintégration dans la Ville de Dakar qui était leur seul employeur. Plus loin, les médecins attendent également des autorités étatiques l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie, le respect des droits et libertés, la défense et la promotion de la protection sociale, la défense et le maintien des avantages acquis statutaires, conventionnels et locaux. La dernière des revendications, et pas des moindres, reste l’application de la loi n° 2011-08 du 30 mars 2011 relative au statut général des fonctionnaires des Collectivités locales.
Abdoulaye SIDY
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