La malnutrition des enfants dans la région de Tambacounda est une réalité. Et les journalistes de la région s’en sont aperçus, lors d’une journée d’orientation, qui leur a été dédiée, sur la nutrition, organisée par la Cellule de lutte contre le fléau. Selon Cheikh Samb de la Cellule de lutte contre la malnutrition dans la zone de Tambacounda et de Kédougou, un dépistage des enfants de Tamba a révélé que sur plus de cent mille enfants de la tranche d’âge 6-59 mois, dépistés entre le 1er et le 30 novembre 2014, près de 5.000 d’entre eux présentent une situation de Malnutrition Aiguë Modérée (MAM) et 343 autres, une Malnutrition Aiguë Sévère (MAS).

A la lecture des résultats publiés par la Clm, après sa campagne de dépistage des enfants de la tranche d’âge 0-59 mois, beaucoup d’efforts doivent être faits, pour venir à bout de ce fléau dans la région. Selon Cheikh Samb, cette campagne qui entre dans le cadre du Programme de Renforcement de la Nutrition (PRN) de la Clm, a réussi à Tambacounda où plus de trente mille enfants y sont dépistés avec un taux de couverture de plus 80%. Ensuite, viennent Bakel et Goudiry avec respectivement une centaine de mille d’enfants et moins de quinze mille pour le second.
Toutefois, cette disparité dans les chiffres s’explique aussi par la densité démographique de chaque zone. Et même si, pas plus de quinze mille enfants ont été dépistés à Goudiry, la localité a un bon taux de couverture qui dépasse les 90%, selon le rapport, contre 72% pour Bakel. Cependant, le département de Tamba, bien qu’ayant enregistré le plus grand nombre d’enfants dépistés, présente aussi le plus grand nombre d’enfants malnutris.
Pour ceux atteints de malnutrition aiguë sévère, le département en compte 91 cas contre plus d’un millier de malnutritions aiguës modérées. Koumpentoum elle enregistre 1139 malnutritions aigües modérées et 96 aiguës sévères. Pour les cas présentant des Mas, Samb précise qu’ils ne relèvent pas de leurs compétences, donc sont référés au niveau des structures de santé et pris en charge par le ministère. « C’est généralement des cas que gèrent les postes de santé ou structures les plus proches du cas », indique-t-il.

Abdoulaye FALL

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