Face à la recrudescence au risque planétaire de la fièvre hémorragique, une véritable course contre la montre est engagée afin de trouver des remèdes (vaccins et médicaments) pouvant stopper l’expansion du virus voire l’éradiquer. Trois grandes industries pharmaceutiques s’activent ainsi sans relâche sur le terrain de la recherche afin qu’en début 2015, vaccin et médicaments soient disponibles Tel est l’espoir délivré lors d’une session de formation destinée aux journalistes du monde organisée par les Etats Unis et la Fédération mondiale des journalistes scientifiques.

Et de deux. Après une première organisée il y a quelques mois, les Etats Unis, en partenariat avec la Fédération mondiale des journalistes scientifiques, ont réuni de nouveau les journalistes d’Afrique à un atelier virtuel sur l’amélioration du traitement de l’information à propos du virus Ebola. Dakar n’a pas été en reste avec des journalistes spécialisés sur les questions de santé invités à suivre cet atelier dans le nouveau bâtiment imposant de l’ambassade US à Mamelles. Pendant plus de quatre heures, et en direct depuis Washington par téléconférence, les journalistes sénégalais ont suivi cette plate forme d’échange.

Dans le chapitre du partage d’expériences, par exemple, il a été question de mieux savoir comment réaliser un bon reportage sur ce sujet en usant des meilleures méthodes pour éviter de faire paniquer les populations. La question épineuse des sources a été abordée par trois experts et journalistes.

Au cours des débats, l’état de la recherche a été évoqué. Car pour certains, le temps presse et l’Afrique de l’Ouest continue de vivre l’épisode le plus meurtrière avec plus de 6000 morts depuis début 2014, malgré la découverte du virus il y a plus de trente ans. Face au bilan qui ne cesse de s’aggraver, il n’y a toujours pas de traitement ou de vaccin homologué et dans certaines zones, le virus a atteint un taux de mortalité de plus de 90 %.

Les lenteurs dans la recherche

Pour d’autres, depuis que le virus est apparu en 1976, rien n’a été fait pour développer un vaccin ou traitement alors paradoxalement, des millions de dollars ont été dépensés pour lutter contre le terrorisme. Autant de questions qui ont permis au journaliste Michel Rochon (Radio Canada) qui développait les bonnes pratiques d’un reportage, de revenir sur l’historique de ce virus qui ne représentait pas à l’époque un grand marché pour les industries pharmaceutiques. Avant de regretter que souvent les problèmes africains restent en Afrique. Mieux l’expert a tenu à expliquer que du moment que le virus est devenu un problème mondial, une réponse mondiale sera apportée. Suffisant pour être optimiste avec lui, car dés 2015 une partie de l’épidémie sera résorbée. Et l’expert de révéler que trois grandes firmes pharmaceutiques sont sur le terrain et jamais dans l’histoire médicale, on est allé aussi vite sur des recherches de médicaments et de vaccins. De quoi espérer que bientôt des milliers de personnes pourront bénéficier des résultats. Des vaccins sont d’ailleurs en cours d’expérimentation et seront bientôt disponibles à l’échelle des tests humains.

D’autres experts comme le secrétaire général adjoint aux affaires publiques américaines, Douglas Frantz ancien journaliste ayant couvert les guerres du Golf et de l’Afghanistan, ainsi que le Dr Roody Archer, épidémiologue auprès des centres pour le contrôle et de prévention des maladies ont tour à tour depuis Washington, insisté sur le rôle primordial des journalistes. Le journaliste Théodore Kouadio de Fraternité Matin depuis la Cote D’ivoire, est également intervenu au cours de cette session où il a eu à échanger avec les journalistes sénégalais sur des modèles de reportage.

Cheikh Tidiane MBENGUE

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