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Le quotidien | Sénégal | 12/01/2015 | Lire l'article original
La campagne nationale de distribution gratuite de Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action (MILDA), entamée en 2009 au Sénégal, est en train de porter ses fruits. En effet, à Kayar par exemple, aucun décès n’a été enregistré en 2014 à cause du palu, alors que cette commune souffrait terriblement de la maladie au début des années 2000.
La commune de Pout doit une fière chandelle aux moustiquaires imprégnées. C’est grâce en effet à cette méthode de prévention, qu’elle est parvenue à réduire drastiquement les taux de mortalité et de morbidité palustre au sein de la population générale. C’est la conviction de Hamady Kâ, infirmier chef de poste de Kayar, qui a reçu samedi, une délégation du Réseau des journalistes en santé et population du Sénégal, dans le cadre d’une convention avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP). Au cours d’un entretien accordé au réseau, M. Kâ a vanté les mérites des moustiquaires dans sa commune.
En poste depuis 2003 à Kayar, il indique que la situation d’il y a 10 ans et celle d’aujourd’hui sont totalement différentes. « Quand je venais ici, la mortalité et la morbidité palustre étaient très importantes. Il y avait beaucoup de cas de décès dus au paludisme. Il a fallu qu’on introduise plus tard, les Tests de Diagnostic Rapide (TDR), pour pouvoir diminuer ces taux », a rappelé Hamady Kâ, pour qui, l’introduction des TDR et plus tard des moustiquaires ont joué un rôle important dans la réponse au paludisme.
Saluant l’initiative du PNLP, qui a consisté à passer à l’échelle dans la couverture universelle, il estime que seule cette méthode de prévention peut aider à combattre le paludisme dans les pays sahéliens. Cette couverture universelle a permis la distribution gratuite de plus de 6 millions de moustiquaires imprégnées au Sénégal entre 2010 et 2012.
Dans la commune de Kayar, ce sont au total 16.221 moustiquaires qui y ont été distribuées en 2012, sur une population générale de 22317. C’est par la suite que des Dispensateurs de soins à domicile (DS-Dom) ont été mis à contribution pour plaider l’usage des moustiquaires toutes les nuits, tous les jours et par toute la famille. Ces agents communautaires, au nombre de 7, ont amené les familles à adopter les moustiquaires et cette approche parait efficace, dans la mesure où les motifs de consultation à cause du paludisme sont revus à la baisse. Même s’il n’a pas été en mesure de communiquer des chiffres, il a néanmoins affirmé que ses indicateurs sont très prometteurs. Il dit en avoir pour preuve, le fait qu’aucun décès à cause du paludisme, n’a été enregistré en 2014.
Il faut rappeler que le Sénégal a élaboré son plan stratégique 2011-2015 dont la vision repose sur « un Sénégal émergent sans paludisme. » Le contrôle étant effectif dans beaucoup de localités du pays, l’objectif est de consolider les acquis, afin d’aboutir à la pré-élimination d’ici 2015, qui vise à ramener le taux d’incidence du paludisme de 14 cas pour mille habitants à moins de 1 cas pour mille.
Aussi, entre 2006 à 2009, grâce à la combinaison des stratégies de prise en charge des cas et de renforcement de la prévention, il a été constaté une baisse significative de plus de 75% de la morbidité et de la mortalité dues au paludisme au Sénégal. Selon même le rapport du PNLP de 2008, le paludisme était responsable seulement de 5,62 % des motifs de consultation des services de santé avec une mortalité de 7,14 %.
C’est dire qu’avec le succès enregistré dans la campagne nationale de distribution gratuite de Milda entamée en 2009, le Sénégal marche résolument vers l’élimination du paludisme en 2015.
Aly FALL
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