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Walfadjri | Sénégal | 07/01/2015 | Lire l'article original
Le VIH/Sida a atteint des proportions inquiétantes dans la région orientale. Le taux de prévalence de la maladie est à 1,4 % à ce jour contre 0,6 au niveau national. La situation inquiète les autorités sanitaires du district avec près de 95 homosexuels répertoriés. Selon le médecin chef dudit district sanitaire, les travailleuses du sexe constituent un nombre impressionnant. Docteur Mamadou Ndiaye invite les collectivités locales à s’impliquer dans la lutte pour le bien des populations.
Pendant que le taux national est de 0,6 %, la région orientale bat le record du VIH/Sida au Sénégal, avec une prévalence de 1,4 %. La révélation est du docteur Mamadou Ndiaye, médecin-chef du district sanitaire de Tambacounda. « La région de Tambacounda fait partie des régions où la prévalence est plus élevée au niveau du pays », a-t-il révélé. « Elle reste persistante. Et malgré les interventions qui ont été menées et la diversification des stratégies mises en place pour combattre la maladie, ça persiste encore », dixit Dr Tamba.
Certaines avancées sont connues dans la lutte contre cette pandémie, en ce qui concerne la prévalence chez les femmes enceintes où le district sanitaire a obtenu une bonne diminution avec un taux de prévalence dans ce groupe de 0,6%, identique à celui du niveau national ; au moment où la prévalence globale reste à 1,6 %.
Aujourd’hui, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette propagation du sida dans la région orientale. Selon Dr Mamadou Ndiaye, les facteurs de risques sont extrêmement importants. « L’augmentation des sites d’orpaillage traditionnel qui fait appel à une affluence de populations d’origines diverses, venant de pays dont la prévalence est beaucoup plus élevée que celle du Sénégal, en est une cause ; sans compter que Tamba est une ville carrefour avec beaucoup de routiers qui traversent le corridor Dakar-Bamako », explique Dr Ndiaye. Qui ajoute : « La situation de carrefour de Tamba expose aussi la ville avec des groupes de populations vulnérables comme les travailleurs du sexe où on dénombre un nombre extrêmement important ». Et le médecin chef d’ajouter : « Mais aussi l’apparition de groupes comme Mcm, c’est-à-dire les homosexuels qui représentent un groupe important avec l’enregistrement de plus 90 personnes reconnues et qui sont suivies au niveau du district sanitaire de Tambacounda ».
Selon Dr Ndiaye, il constitue une préoccupation. Parce que, dira-t-il, le taux de prévalence du VIH chez ces groupes est extrêmement élevé. Pour Dr Mamadou Ndiaye, il faut accentuer la lutte dans ce domaine pour parvenir à mieux maîtriser la progression de la maladie.
Le Dr Ndiaye a saisi l’occasion pour appeler les collectivités locales à s’impliquer davantage dans ce combat pour le bien-être des populations. « L’ensemble des collectivités locales ont prévu des lignes pour la santé, mais il faut une bonne orientation pour les priorités du moment. Certes les infrastructures, les équipements sont des priorités, mais il faut savoir aussi que la sensibilisation, l’éducation des populations pour le changement de comportement reste en tout cas la pierre angulaire sur laquelle on peut s’appesantir pour éviter l’apparition des maladies ».
Assane DIALLO
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