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Sud Quotidien | Sénégal | 20/01/2015 | Lire l'article original
Pour 48 heures, Dakar abrite le premier forum sur la voix et le leadership africains, une rencontre conçue pour booster l’évaluation des traitements et des vaccins potentiels contre le virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Ouverte hier, lundi 19 janvier 2015 à l’hôtel King Fahd Palace, la rencontre, marquée par l’absence criarde des ministres de la santé des pays touchés, a été une occasion pour leur homologue sénégalaise Eva Marie Cole Seck d’interpeller les états africains par rapport à leur responsabilité humaine à mettre un coup de frein à cette catastrophe.
Le ministre de la santé du Sénégal les a invité à s’unir dans la recherche pour les traitements et les vaccins contre le virus Ebola et les autres épidémies qui minent le continent. “Le premier forum sur la voix et le leadership africain pour accélérer l’évaluation des traitements et des vaccins potentiels du virus Ebola en Afrique de l’Ouest tombe à point nommé. Nous avons espoir qu’il va constituer un grand pas pour un engagement commun de la région africaine à s’engager dans la recherche pour les traitements et les vaccins contre ce virus”, a déclaré Eva Marie Cole Seck. C’est par ces mots simples et forts que le ministre de la Santé et de l’action sociale a procédé hier au lancement de cette rencontre que les ministres de la Santé du Libéria, de la Sierra Léone, de la Guinée ont raté en raison de leur calendrier chargé, notamment une réunion qui a lieu à Accra comme l’a annoncé le ministre.
Rehaussée par la présence du directeur général de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), de la représentante de l’OMS et des partenaires de développement ainsi que la communauté scientifique africaine et internationale, l’ouverture de ce forum a été saisie par le ministre de la Santé et l’Action sociale de revenir sur le premier cas d’Ebola notifié au Sénégal le vendredi 29 août passé. “Ce cas importé, selon le plénipotentiaire avait occasionné une grosse panique et fait couler beaucoup d’encre, mais au finish, par la grâce de Dieu nous avons surmonté cette épreuve”, a-t-elle déclaré.
Mais le ministre a fait remarquer que toute l’énergie vécue a fait penser à la douleur et les difficultés des autres pays qui ont enregistré des milliers de cas et de décès. De quoi lui permettre de dire que la riposte ne sera efficace que si chaque pays prend un engagement ferme face à cette épidémie devant lequel nos états ont une responsabilité politique et humanitaire à s’engager pour y mettre un coup d’arrêt. En déployant des ressources financières aux pays touchés et en s’attaquant l’épidémie par sa source et en investissant dans la recherche sur les vaccins et traitements efficace.
Auparavant, le directeur général de l’OOA est revenu sur le bilan de ce virus qui en 10 mois a fait plus de 20000 décès en Afrique de l’Ouest dont 800 agents de santé. Ceci a permis le déploiement de 118 agents de santé venant de l’Afrique de l’ouest vers les pays touchés. Le directeur de l’OOAS reviendra sur les efforts consentis par cette organisation pour juguler le mal en créant un réseau d’échanges entre chercheurs, aider les pays, renforcer la capacité des laboratoires avant d’inviter les chercheurs du continent à se mobiliser dans la recherche des vaccins et médicaments.
Quant au Pr Salif Sow représentant la fondation Bill Gates, il a axé son intervention sur l’engagement de ses partenaires à trouver une réponse notamment par l’implication des chercheurs africains. Il a tenu également à rappeler les 50 millions de dollars octroyés par cette fondation aux pays affectés. D’autres orateurs comme Mme la représentante de l’OMS ont également fait le tour de cette problématique tout en s’interrogeant sur des questions concernant l’innocuité et l’efficacité des traitements par des produits sanguins dans des états où les systèmes de santé se sont effondrés et qui connaissent une pénurie aiguë de personnel de santé.
Le Professeur Souleymane Mboup, coordonnateur de ce forum est revenu sur la forte déclaration de Dakar attendue aujourd’hui à la fin de la rencontre contre cette épidémie. Pour lui, la déclaration de Dakar sera utilisée pour influencer les multiples processus de développement d’essai clinique, de médicaments et de vaccins réalisés par les différents groupes au niveau international. Elle sera accompagnée, toujours selon le Pr Mboup, par une stratégie de plaidoyer qui sera élaborée pour cet engagement au niveau régional et international. Idem pour la stratégie de communication pour les communautés vulnérables touchées par cette épidémie afin de les informer du développement du vaccin, de comprendre leurs préoccupations par rapport à ce processus et leur consentement sur les essais cliniques.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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