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Sud Quotidien | Sénégal | 14/01/2015 | Lire l'article original
C’est un véritable chantier que le ministre de la Santé et de l’action sociale a engagé en vue de satisfaire les problèmes récurrents que rencontrent les malades dans les services d’accueil d’urgence des hôpitaux publics, de booster certains indicateurs, notamment la réduction de la mortalité maternelle, et de permettre la mise en place d’une carte d’égalité des chances permettant l’accès aux soins des populations vulnérables. A l’occasion de la réunion trimestrielle du Comité de suivi du Plan national de développement sanitaire (Pnds) qui a été bouclée hier, mardi, avec de fortes recommandations, Eva Marie Coll Seck a pratiquement mis en demeure les acteurs du système sanitaire, en particulier les directeurs d’hôpitaux publics.
En interpellant directement les directeurs d’hôpitaux publics sur leur responsabilité, le ministre de la Santé et de l’action sociale les a invités du moins une fois de plus à respecter les textes sur les urgences médicales en donnant d’abord les prestations de soins nécessaires avant de demander des garanties financières. La détermination ministérielle a été affichée, lors de la réunion du Comité de suivi du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) bouclée depuis hier, et ayant réuni tous les acteurs de la santé et les partenaires au développement. Saisissant cette opportunité, le ministre en a profité pour annoncer les perspectives dégagées en termes de résolution de la problématique des services d’urgences. Aussi a-t-elle fait remarquer que son département a déjà rencontré les acteurs sociaux, notamment les syndicats (Sutsas/Sas, Sames etc.). Ces derniers devront descendre bientôt dans les différentes structures sanitaires afin de sensibiliser le personnel sanitaire en vue de mettre fin aux multiples récriminations des populations dans les services d’accueil d’urgences. Les associations des sages femmes, des infirmiers et infirmières d’Etat seront également de la partie.
D'autres mesures vont aussi accompagner l’engagement des autorités médicales, à savoir l’utilisation de la télémédecine pour le suivi du nombre de lits disponibles à travers les hôpitaux, le relèvement du plateau technique dans les urgences, la création des services d’accueil d’urgence dans tous les hôpitaux et la décentralisation des SAMU, ainsi que l’arrivée des ambulances médicalisées. En somme, une kyrielle de mesures pour prendre à bras le corps la problématique des urgences médicales.
Saliou Faye daf dénonce les médecins qui…
Saliou Faye, secrétaire général du Syndicat Autonome de la Santé (SAS) a haussé pour sa part le ton, en dénonçant vigoureusement les médecins séniors qui ne font pas la garde dans les services d’urgences des hôpitaux. Devant le ministre, les partenaires et les acteurs de la santé, le syndicaliste n’a pas hésité à fustiger l’absentéisme des médecins, dans les services d’urgences, et qui souvent interviennent par téléphone tout en restant à leur domicile. A leur place, ce sont les médecins CES et les étudiants étrangers qui assurent la garde, a révélé Saliou Faye Daf. Une véritable préoccupation qui pose une fois encore et avec acuité la formation des médecins sénégalais. Le syndicaliste a fustigé également la mauvaise gestion du Plan sésame, entre autres dysfonctionnements du système de santé.
OMD, carte d’égalité des chances... les indicatifs d’EVA
L’autre question évoquée par le ministre reposait sur l’échéance des OMD en cette année 2015. A ce niveau, a-t-elle révélé, le Sénégal a déjà fait un saut qualitatif sur la réduction de la mortalité infantile et néonatale, grâce surtout aux différents vaccins mis en place dans le PEV. Le ministre a fait remarquer également que le paludisme a fortement baissé, tout comme le VIH Sida qui a maintenu sa prévalence nationale de 0,7 %. Toutefois, le défi par rapport aux OMD est de tout faire pour réduire la mortalité maternelle jugée très élevée par rapport aux objectifs fixés.
Sur l’autre sujet qui a toujours été une priorité pour le monde syndical, le ministre de la Santé et de l’action sociale a fait part de la mise en place de la carte d’égalité des chances permettant aux populations vulnérables d’accéder aux soins. Un conseil interministériel est d’ailleurs annoncé pour que des mesures soient prises en faveur des personnes vulnérables. A noter enfin que de fortes recommandations se sont dégagées hier à savoir la présentation du programme de travail annuel (PTA) dans la prochaine Réunion du comité de suivi, la charte du malade à revisiter et vulgariser, le port de blouse entres autres et sur les services d’accueil et d’urgences.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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