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Le soleil | Sénégal | 16/01/2015 | Lire l'article original
La lutte contre le virus Ebola continue de mobiliser des ministères de la Santé de l'Afrique de l'Ouest et leurs partenaires financiers. Mercredi dernier, une vidéo-conférence organisée par la Banque mondiale a permis de partager les expériences. Les ministères de la Santé du Sénégal, du Nigeria, du Mali, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau et de la Gambie ont partagé, avant-hier, leurs expériences en matière de lutte contre la maladie à virus Ebola. Au siège de la Banque mondiale à Dakar, le ministre sénégalais de la Santé et de l'Action sociale, le Pr Awa Marie Coll Seck, entouré de ses collaborateurs, a parlé de l'expérience de son pays avec la mise en place du plan de riposte dès l'apparition du premier cas en Guinée. Ce dispositif a permis de faire face au cas importé qui a été guéri.
Ce succès n'empêche pas les autorités sanitaires de continuer à apprendre et de partager des expériences avec des pays de la sous-région. « Personne n'a la solution. Tout le monde apprend. C'est important que nous travaillons ensemble pour combattre cette maladie, parce qu'il y a encore des cas dans la sous-région », a-t-elle souligné, tout en appelant à la vigilance, car un seul cas importé peut se transformer en épidémie.
Le Pr Seck a indiqué que le Sénégal a beaucoup appris du Nigeria en mettant en place un centre d'urgence, lequel est destiné essentiellement à la prise en charge d'éventuels cas. « Il s'occupera uniquement de cette maladie », a-t-elle soutenu révélant au passage l'existence de centres d'isolement à l'intérieur du pays. Le ministre de la Santé a aussi rappelé à ses collègues qui suivaient son intervention depuis leurs pays que des dispositions sont mises pour la réouverture prochaine des frontières terrestres avec la Guinée.
Le représentant du ministre de la Santé du Nigeria a, de son côté, dévoilé le plan de riposte de son pays basé sur la prévention avec un accent particulier sur l'éducation et le changement de comportements des populations. Il a plaidé pour la création de centres de traitement d'urgence dans chaque pays pour faire face non seulement à Ebola, mais aussi à d'autres épidémies. S'exprimant au nom du ministre de la Santé du Mali, le coordonnateur du centre d'urgence de lutte contre Ebola, Dr Sosse Fall, est revenu sur les différentes étapes qui ont permis à son pays de vaincre l'épidémie et de sortir de la liste rouge de l'Oms. Il a, cependant, appelé à la vigilance.
Quant au haut-commissaire de la lutte contre Ebola de la Guinée-Bissau, il a demandé aux institutions financières de continuer à soutenir les pays africains en les aidant à renforcer leurs systèmes de santé. « Les plateaux techniques de nos structures sont faibles et ne peuvent pas faire face à des épidémies comme Ebola », a-t-il affirmé.
En Gambie, tout comme en Mauritanie, les autorités ont mis en place des plans de riposte à base communautaire avec un accent particulier sur le respect des règles d'hygiène.
En modérant cette vidéoconférence, Vera Songwe, la directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert et la Mauritanie, s'est félicitée de la baisse de la prévalence de la maladie à virus Ebola dans les pays touchés, qui a fait plus de 8.000 morts en Afrique de l'Ouest.
Eugène Kaly
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