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Walfadjri | Sénégal | 02/02/2015 | Lire l'article original
Selon des spécialistes réunis à un congrès de pneumologie, l'asthme est une maladie de plus en plus fréquente qui bénéficie de traitements plutôt efficaces. Pourtant, ceux-ci ne sont pas toujours bien suivis par les patients. Cette année, l'asthme a été désigné comme le thème principal du 19ème congrès francophone de pneumologie, qui se tient à Lille du 30 janvier au 1er février. Selon les spécialistes réunis pour faire le bilan de l'état actuel de cette maladie, si les traitements qui existent sont satisfaisants, trop peu de patients les observent à la lettre.
« La prise en charge de l'asthme entre dans une nouvelle ère, celle de la médecine personnalisée, avec le développement de traitements plus adaptés aux différents types d'asthme, mais des tests biologiques plus performants sont aussi nécessaires », résume le Professeur Alain Didier, pneumologue au CHU de Toulouse, lors d'une conférence de presse de présentation du congrès.
« La plupart des asthmatiques peuvent mener une vie normale, avec un traitement adapté », assure le pneumologue. Malheureusement, et selon les résultats d'une étude récente, seuls 13% des asthmatiques suivraient correctement leur traitement. Pour Chantal Raherison Semjen, professeure de pneumologie au CHU de Bordeaux, « on ne traite encore trop souvent que l'épisode aigu » lorsqu'un enfant est pris de bronchite sifflante récidivante. Or, dans l'idéal, un traitement de fond est indispensable pour empêcher de nouvelles crises, même en l'absence de symptômes.
La plupart du temps d'origine allergique, l'asthme touche 6 à 7% de la population française adulte, et environ 10% des enfants de moins de 10 ans. En tout, 3,5 à 4 millions de personnes seraient donc concernées. Cette maladie chronique des bronches entraînerait 900 décès et près de 60 000 séjours à l'hôpital par an, selon les dires de l'Institut de veille sanitaire. Si l'asthme se développe, c'est d'abord à cause de prédispositions génétiques, expliquent les spécialistes. Cependant, le déclencheur de crise est le plus souvent une substance allergène, comme les acariens, les poils d'animaux, les moisissures ou encore les pollens.
Chez un petit nombre de patients, les traitements actuels ne suffisent pas toujours à tel point la maladie est inflammatoire. Dans ce cas, l'utilisation de corticoïdes ne suffit plus, ce qui a conduit les chercheurs à mettre au point de nouvelles molécules, notamment des anticorps spécifiques, capables de neutraliser la réaction allergique. Des équipes de l'Inserm et du CNRS travaillent quant à eux au développement d'un vaccin contre l'asthme allergique.
Par ailleurs, l'impact des changements climatiques et de la pollution influe aussi sur l'asthme, alertent les spécialistes. « L'asthme est vraiment une maladie environnementale, donc impactée par les changements climatiques », explique la Pr Chantal Raherison-Semjen. « La chaleur a probablement un effet direct sur la muqueuse des bronches et via des mécanismes de régulation cardiovasculaire. Il s'y ajoute un effet indirect, par le biais des polluants atmosphériques dont la concentration augmente en cas de fortes chaleurs. »
Pour limiter les crises, les spécialistes conseillent de ne pas fumer bien-sûr, mais recommande aussi de bien ventiler son habitation « en ouvrant les fenêtres pendant un quart d'heure par jour », d'utiliser des couettes et oreillers en matière synthétique, de mettre des housses anti-acariens, de régulièrement laver les peluches ou encore de se débarrasser de la moquette. « Très irritantes pour les bronches », les huiles essentielles sont également à éviter.
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