Les agences des Nations unies, en collaboration avec le Minsanté, réunis depuis lundi en vue de lutter contre les iniquités dans l’accès aux soins. Christian Bitoden, employé dans une petite et moyenne entreprise depuis plusieurs années, se débrouille comme il peut pour se faire soigner lorsqu’il tombe malade. Idem lorsqu’il s’agit de son épouse et de ses enfants.

« Je me débrouille avec mon petit salaire et lorsque la situation est critique, je suis obligé d’emprunter de l’argent au sein d’une association », raconte-t-il. Et ils sont nombreux à vivre pareilles situations au Cameroun. La preuve, selon les Nations unies, plus de 90% de la population vivant dans des pays à faible revenu ne bénéficie d’aucun droit à une couverture de santé. De ces statistiques, il ressort que même les personnes bénéficiant d’une couverture légale ne reçoivent que des prestations de santé limitées. Pourtant, l’extension de la couverture de la protection sociale assurant notamment la protection sociale de santé à tous est une nécessité permettant la pleine réalisation du potentiel économique d’un pays. Ceci parce que seules les personnes en bonne santé, instruites et bien nourries peuvent être pleinement productives.

C’est pour remédier à cela que les experts en protection sociale en santé et de validation du projet de plan d’actions pour la mise en œuvre d’une assurance maladie de base à accès universel au Cameroun sont en conclave depuis hier. A cette occasion, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda qu’accompagnait Najat Rochdi, coordinatrice du système des Nations unies au Cameroun, a réitéré l’engagement du gouvernement camerounais dans la recherche du bien-être des populations à travers la mise en place d’un système d’assurance maladie de base, afin de couvrir les familles et les personnes les plus vulnérables. « Un système de protection sociale en santé offre un accès universel aux soins de santé et une protection financière en cas de maladie, d’accident et de maternité », a expliqué André Mama Fouda.

Au cours des cinq jours de travail, les experts ont l’obligation de mettre sur pied un plan d’action consensuel, afin que sa mise en œuvre soit soutenue, pour que tous les citoyens du Cameroun bénéficient des soins de santé de qualité. Et le Minsanté d’espérer que ces travaux permettront au Cameroun de progresser vers la couverture universelle en se dotant d’un système d’assurance maladie accessible à tous.

GUEBEDIANG

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