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Sud Quotidien | Sénégal | 07/02/2015 | Lire l'article original
La commune de Djidah Thiaroye kao a abrité la cérémonie de la célébration de la journée internationale de tolérance zéro pour la mutilation génitale. Les organisations communautaires de base, les partenaires au développement et les services déconcentrés de l’Etat se sont réunis sur la place publique pour une sensibilisation sur les conséquences sanitaires qui découlent de l’excision. Toutes les parties ont convenu de mettre fin à cette pratique.
Selon Mme Andréa Wojnar Diagne, représentante de l’Unfpa /Senegal au nom du programme conjoint « Plus de 130 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales féminines. Chaque année plus de 3 millions de filles sont excisées », renseigne Mme Diagne. Pour elle la pratique traditionnelle s’est ancrée dans le pays : « Au Sénégal près d’une femme sur quatre âgée de 15 à 49 ans a déclaré être excisée. La prévalence est de 26%. Cette pratique s’adosse sur un ancrage culturel parfois même au nom de la religion. Les mères s’évertuent à la perpétuer de génération en génération. Les régions de kolda ; Kédougou, Matam, Sedhiou, Tambacounda, Ziguinchor sont les plus touchées », à indiqué la représentante de l’Unfpa.
Sur l’interpellation des religieux sur la médicalisation de la pratique, Mme Diagne dira : « la médicalisation de l’excision ne peut en aucun cas être considérée comme une réponse. Elle expose davantage les filles et femmes .On se réjouis de l’engagement des sages-femmes qui marquent une amorce nouvelle dans les initiatives pour l’abandon de l’excision »
L’association des sages-femmes d’Etat du Sénégal dans une résolution lue devant l’assistance s’engage pour l’éradication de cette pratique. Elles vont se constituer en bouclier
Selon Marième Fall « Il faut mettre en place la loi 99-05 pour un arrêt de l’excision. Nous nous engageons à dissuader celles qui la pratiquent », indique-t-elle. Selon les acteurs de lutte, l’abandon de la pratique nécessite la mobilisation de tous et de toutes les forces vives de la nation et en particulier le personnel de santé « Ces prestataires de services sont en contact quotidien avec les femmes et filles exposées aux risques de subir les MGF et ils doivent contribuer éradiquer cette pratique aussi bien au plan sanitaire que psycho-social », indique le secrétaire général du ministère de la Femme. Et ce dernier de poursuivre « des études ont montré que les femmes ayant subi l’excision se présentent avec des complications, notamment des césariennes, des saignements postpartum et de ruptures périnéales. D’où des complications à long terme et des douleurs chroniques et des infections urinaires.»
Les sages-femmes, les acteurs de lutte contre cette pratique, ainsi que les partenaires vont combiner leurs efforts pour éradiquer l’excision.
Moussa THIAM
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