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Sud Quotidien | Sénégal | 05/02/2015 | Lire l'article original
« Les efforts de Médecins Sans Frontières (MSF) sur le terrain ne seront pas terminés tant qu’on n’aura pas zéro cas d’Ebola ou le contrôle complet de cette épidémie. Encore une fois, on a été piégé en juin et il y a des reprises, c’est pour cela qu’il ne faudrait surtout pas baisser les bras ». Cet avertissement vient du responsable régional de Médecins sans frontière (Msf) en Afrique de l’Ouest et du Centre, Yann Lelevrier qui invite également les Etats de la région à insérer la lutte contre Ebola dans leur système de santé à l’instar des autres maladies virales et autres pathologies dangereuses.
Ayant une expérience sur le terrain dans la lutte contre les épidémies, Médecins Sans Frontière (MSF) a été parmi les premiers secouristes des pays touchés pour éviter la propagation du virus Ebola.
Son représentant en Afrique de l’Ouest et du Centre Yann Lelevrier qui a participé à la réunion de Dakar, dans le cadre de l’Initiative africaine pour la recherche de vaccin contre Ebola, déclare que, « même si on observe des améliorations sur le terrain, le combat est loin d’être fini ». Car, selon cet expert, ils ont été déjà piégés par cette maladie quand ils avaient constaté que la situation s’était calmée alors qu’en juin dernier, il y a eu des reprises. C’est pour cela que cette fois ci, tant que tous les foyers ne seront pas sous contrôle, on ne peut dire que l’épidémie d’Ebola est contenue. Même si aujourd’hui des signes encourageants sont observés dans les trois pays touchés, cette organisation humanitaire internationale, sur le terrain depuis les années 80, continue ses activités après leur grande offensive déclenchée en mars dernier contre l’épidémie.
Mais, dans ce long combat, leur autre challenge, selon toujours le technicien du Msf, « est d’aider les systèmes de santé des pays affectés à se remettre en place vu qu’ils ont été sérieusement ébranlés par ce virus ». Ce qui ramènerait la confiance des populations en leur système de santé. Pour cela, il s’agit d’abord d’assurer la sécurité des agents de santé en les protégeant contre les autres pathologies, quand on connait que leurs symptômes sont très proches de ceux d’Ebola. Donc, c’est tout un travail de reconstitution et de remise en route des systèmes de santé qui sont dans la ligne de mire de cette organisation. Par ailleurs, le responsable de cette organisation internationale espère que les enseignements tirés d’Ebola vont conduire la région africaine à intégrer cette maladie dans les systèmes de santé telles que les autres pathologies virales dangereuses et éviter l’ostracisme aux patients.
A propos de la récente rencontre des chercheurs africains à Dakar, le responsable de Msf salue son opportunité en soutenant qu’« il était important pour la région africaine de s’approprier de la réponse contre Ebola et poser les bases de la recherche solidaire pour toutes les épidémies ». Il conclut en se félicitant de l’arrivée des laboratoires qui tentent de concevoir des vaccins et des médicaments. Quant aux effectifs déployés par son organisation, il précise que 360 expatriés sont en permanence dans les trois pays les plus touchés avec des rotations cependant assez courtes parce qu’il est très dure de tenir assez longtemps dans un contexte qui demande une certaine concentration. Ils collaborent avec 2000 à 3000 collaborateurs nationaux des pays concernés dont il salue le courage et les sacrifices.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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