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Sud Quotidien | Sénégal | 16/02/2015 | Lire l'article original
Il assimile l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), qui croupit sous le poids du sureffectif, à une université-parking, avec une concentration d’étudiants « contenant en son sein les germes de sa déstabilisation ». Pour le Pr El Hadj Niang, enseignant à la Faculté de médecine de l’Ucad et Chef du département de radiologie du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Le Dantec, « aujourd’hui, nul ne peut régler le problème de l’université. Le pays n’a pas les moyens de subvenir aux besoins d’une université de vedettariat, une université-parking où les étudiants restent pendant quatre ou cinq ans, à « cartoucher » d’une faculté à une autre, pour se retrouver après dehors ».
L’universitaire s’insurge contre la création de nouvelles Facultés de médecine dans les régions (CHR) sans mesures d’accompagnement et décrie la vocation qu’on leur a donnée. Comme solution à la crise universitaire, il préconise une réforme en profondeur du système éducatif, avec une orientation, dès le bas âge, aux métiers. Car, pour lui, tout le monde ne peut devenir universitaire.
Vous avez suivi le bras de fer entre le doyen de la Faculté de médecine de l’Ucad et son ministre de tutelle sur l’orientation de nouveaux bacheliers en médecin. Quel est votre commentaire ?
Je pense qu’il fallait ouvrir la concertation et trouver la solution qui ne devrait pas manquer. C’était possible de trouver une solution parce que les études de 1ère et 2ème années sont des études scientifiques : la physiologie, l’histologie, l’anatomie etc. Je crois qu’il fallait tout faire pour caser ce surplus d’étudiants dans les autres facultés de médecine qui existent de fait. Je vous disais que je suis contre que ces facultés forment les étudiants du premier cycle. Il y avait les moyens d’organiser tout cela. Pourquoi ne pas donner de l’argent à la faculté qui allait payer des études didactiques. Pour l’anatomie, par exemple, ça ne s’enseigne plus comme avant, on a besoin d’avoir des supports, de l’information, des cours à distance etc. On n’a plus besoin de disséquer des cadavres etc. En tout cas, il y avait les moyens. La solution, ce n’était pas de les mettre dans le privé, puisque ça revient au même. Les privés n’ont pas d’hôpitaux. La plupart des universités privées prennent leurs enseignants à l’université de Dakar. On va mettre les étudiants dans des universités privées, où les enseignants payés par le gouvernement dispensent les cours, cela est illogique. Aujourd’hui aucune faculté privée ne remplit les conditions, donc il ne fallait pas amener ces étudiants dans ces facultés privées.
Ces étudiants sont-ils sacrifiés ?
Non, je ne parle pas de cela, mais ce sont des dépenses inutiles pour l’Etat. Ce n’est pas normal. L’affaire a été faite à la vas-vite, sans concertations. Je crois qu’une concertation était nécessaire. Il faut très rapidement trouver une solution à cette situation. C’est une aberration que l’Etat amène ses étudiants dans les écoles privées et enseignés par des professeurs payés par le gouvernement, par l’argent du contribuable.
Comment vous appréciez globalement, en votre qualité de Professeur des universités, la crise qui secoue depuis quelques années l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ?
J’ai toujours assimilé l’Université cheikh Anta Diop (UCAD) à un parking. Vous savez, dans un parking, il y a tout et tout le monde vient également s’y cacher. Et c’est surtout une bombe à retardement, parce que, dans un pays comme le nôtre, avoir à peu près plus de cent mille étudiants dans un campus, c’est extrêmement difficile à gérer. Il faut se demander aujourd’hui quelle est l’utilité de l’université ? Est-ce que c’est utile pour les enseignés, enseignants et pour le pays ? Vous savez, les étudiants ont intérêt à suivre des études pour lesquelles au bout du compte il y a un travail. Mais en réalité, avec quarante mille étudiants en droit, y a-t-il quarante mille postes dans cette matière ? Tous ne peuvent pas être des avocats, non plus des magistrats. Et, qu’est-ce que cela peut avoir comme utilité pour le pays ?
Je crois que le pays a aujourd’hui un très grand problème : celui de l’emploi des jeunes. Ces derniers doivent être employés et, pour cela, il faut qu’ils répondent à la demande du marché. Et, dans un pays sous-développé comme le nôtre, le marché le plus important et efficace pour le pays, c’est celui qui crée de la richesse, une valeur ajoutée. Or, avec des gens qui ne savent que parler l’anglais, l’allemand, l’italien ; qui connaissent le droit, l’on ne crée pas véritablement de la valeur ajoutée. En d’autres termes, j’aurais compris l’université comme un champ de formation vers les métiers qui génèrent de la valeur ajoutée. Malheureusement, il y a cette grande distorsion entre l’orientation de la formation dans les universités et les marchés de l’emploi. C’est pourquoi il y a là un problème extrêmement difficile à résoudre.
Y a-t-il des solutions de sortie de crise ?
Oui ! Il faut une réforme profonde de notre système éducatif. Déjà, le travail de filtre doit commencer depuis l’école primaire. Tout le monde ne peut pas franchir le cap de l’école primaire. Or, il y a des enfants qui ont une intelligence pratique qui, dès leur bas âge, savent faire un banc, une cage d’oiseau. Il y a d’autres enfants qui ont une force extrêmement développée et qui sont prêts à faire des métiers manuels. Je crois que c’est à ce niveau qu’il faut détecter l’ensemble des orientations. Et, c’est à partir de ce moment qu’on peut voir ce qu’on peut planifier au niveau de cet enfant. Bien sûr, à l’école primaire, il faut apprendre à lire, à mesurer et à calculer. Déjà, le premier buttoir, c’est l’Entrée en sixième et le Certificat de Fin d’Etudes Elémentaire (CFEE).
Déjà un enfant qui n’a pas la compétence d’aller au lycée, ce dernier, en fonction de son orientation, presque naturelle, il faut l’envoyer faire un métier : menuiserie, maçonnerie, plomberie etc. Il faut l’orienter vers un centre de qualification professionnelle où il va sortir comme un ouvrier. L’on peut dire, à peu près, 30% des enfants peuvent s’arrêter au niveau du primaire et avoir un plan de carrière. Ainsi, un apprenti deviendra un ouvrier, ce dernier deviendra un technicien, puis un technicien supérieur, enfin ingénieur. J’ai des amis qui sont sortis, vers les années 68-70, du lycée Delafosse, ils étaient câbleurs, tourneurs. Mais ils ont fini par être des ingénieurs d’un niveau remarquable. C’est le cas dans l’armée où certains grimpent les échelons jusqu’à devenir des officiers. Une foi qu’on dépasse ce stade on verra qui est capable d’aller au Baccalauréat. Même ceux qui ont ce diplôme, tous ne doivent pas aller à l’université qui est un centre d’excellence et dont la vocation est de former des cadres supérieurs.
Vous êtes en train de dire qu’il y a des étudiants qui sont sur le campus et qui n’y ont pas leur place ?
Loin de moi l’idée d’être péjoratif, mais j’estime que certains peuvent aller ailleurs. Cela n’empêche pas qu’ils aient un plan de carrière. Par exemple, on peut imaginer un doctorat en soins infirmières pour permettre aux infirmiers d’atteindre ce niveau, car tout le monde ne peut pas être médecin.
Ces étudiants sur le campus et qui se marchent sur les pieds - d’ailleurs à qui on veut donner à tous une bourse - trouvez-vous que cela marchera ? Je dis non. Il faudrait réfléchir globalement et on n’a pas besoin de grand séminaire, de grande réflexion, des états généraux. Il faut plutôt une intelligence pratique, une volonté politique de résoudre le problème. Celui auquel on est confronté depuis, c’est le problème de l’emploi. Il n’y a pas d’emploi parce que tout nous vient de l’extérieur et cela, depuis l’indépendance. Nous avons des matières (premières), nous ne les transformerons pas et ce sont les autres qui le font à notre place. Comment voulez-vous que l’on se développe dans ces conditions ?
Quel doit alors être le rôle de l’Etat dans ce cas ?
C’est l’Etat, en accord avec les partenaires stratégiques, qui doit définir une politique éducationnelle depuis l’école primaire jusqu’au Baccalauréat et le post Bac. Toute étude supérieure n’est pas universitaire, il ne faut pas faire de l’amalgame. On peut avoir le Baccalauréat et être un technicien supérieur en agriculteur, en bâtiment. Nos bâtiments sont très mal construits parce que nous n’avons pas assez de contrôleurs de travaux, de contremaîtres. Nous avons des problèmes parce que tout le monde veut devenir ingénieur. Résultat des courses, il n’y a personne pour surveiller les travaux d’électricité et de plomberie dans un bâtiment. Il faut planifier la formation et, à chaque étape, créer des portes de sortie, c’est ça qu’on appelle un système efficace. On ne pas développer un pays sur la base de l’importation.
Le président de la République, Macky Sall, en a parlé, on ne peut pas comprendre que tout le mobilier de bureau vient de l’extérieur et en grande partie de la Chine et un peu de l’Europe. La Chine fabrique et pourquoi pas nous ? Nous avons le meilleur bois, d’excellents menuisiers. C’est vrai que dans la finition, il y a des problèmes. Mais, si on n’achète pas les produits de nos artisans et si on ne passe pas des commandes chez eux, comment peuvent-ils être à niveau ? Je pense que le Sénégal aurait pu exporter des meubles en bois, comme la plupart des pays asiatiques. D’ailleurs, juste après l’indépendance, le président de la République d’alors avait subventionné un atelier d’un certain M. Mbaye, chef d’entreprise de menuiserie qui était à la Médina et à Fasse et fabriquait des meubles pour l’administration. Les Travaux publics (TP) fabriquaient aussi des meubles. Je crois qu’il faut reprendre cette expérience.
De nouvelles Facultés de médecine ont été créées, en plus des Facultés privées. Est-ce une réponse pertinente au problème du sureffectif qui étrangle l’Ucad ?
C’est vrai, on n’a pas assez de médecins, mais je suis pour le contrôle de cette floraison de Facultés de médecine. Ça ne sert à rien, puisqu’on ne peut pas former des médecins dans ces conditions. On a créé des Facultés de médecine qui n’ont pas de laboratoires pour former les étudiants aux travaux pratiques ; qui n’ont pas assez d’enseignants. Toutes ces facultés n’ont pas le quorum nécessaire d’enseignants. C’est Dakar qui continue à leur donner des enseignants vacataires. Récemment, il y a eu une politique au niveau de l’agrégation pour faire les choix d’emblée. Je crois qu’à la base, il y a eu une erreur monumentale : une Faculté de médecine qui commence, ne peut pas recruter au niveau de la première année. Ce qu’il fallait faire, c’est que les Facultés de médecine nouvellement créées - à l’instar de ce qui se fait en Europe et même dans les pays africains - forment des spécialistes dans les différentes branches de médecine. Et, en ce moment, la faculté mère (celle de Dakar) va continuer à former des généralistes et certains spécialistes. Et les facultés dites régionales vont former des spécialistes qui vont travailler dans les régions.
Pour cela, il faut inciter les départements et les régions à prendre en charge les futurs spécialistes. Donc, participer ainsi à la gestion de l’enseignement. On envoie, par exemple, à Saint-Louis, un professeur de Pédiatrie, qui est à la fois hospitalo-universitaire, qui forme d’abord des CS de pédiatrie et pourvoit toute la région en spécialistes dans cette matière. On peut prendre un professeur de Gynécologie qu’on amène à Ziguinchor pour faire le même travail et ainsi de suite. On commence à former les spécialistes dans les régions et la grande pépinière qui est bien huilée, c’est-à-dire Dakar, prend les étudiants de la première à la septième année. Progressivement, avec la formation des spécialistes, des enseignants, recruter maintenant au niveau de la quatrième année qui est le cycle d’enseignement de la pathologie. Et, en fin de cursus pour la faculté secondaire - quand elle est vraiment rodée - au bout de dix ou quinze an, commencer à recruter au niveau du Baccalauréat pour former le premier cycle. Celui-ci ne devrait pas être dévolu à des facultés jeunes, parce que très délicat et important. Ces facultés n’ont pas les moyens de former.
D’ailleurs, le grand problème de ces facultés qu’on vient de créer, c’est qu’elles n’ont pas de CHU. Il y a un grand problème entre les médecins de santé publique qui étaient dans les régions, chefs de service et les nouveaux professeurs venus. Les premiers n’acceptent pas que ces nouveaux professeurs prennent leur place, deviennent tout de suite leur chef. Résultat des courses, ils ont fermé les portes. Ce qui fait que dans les régions, il y a des facultés sans CHR. Les étudiants sont plus ou moins abandonnés à eux-mêmes pour avoir un stage. Or, on sait que la médecine ne s’apprend pas dans un amphithéâtre, mais dans un CHU ou CHR. Aujourd’hui, je peux dire qu’on a mis les charrues avant les bœufs. Il y a des étudiants qui sont formés et qui n’ont pas d’hôpital. Il faut un hôpital d’application.
Existe-t-il, pour ces CHR, un cadre règlementaire ?
Non ! Il n’y a pas de textes créant des CHR, et ça, c’est un problème. Il n’y a pas non plus de textes créant le statut de professeurs des universités. Parce que le professeur est nommé par le président de la République. Il doit être nommé non pas comme professeur d’une université mais comme professeur des universités. Cela permet de faire tourner les professeurs. Celui, par exemple, qui va à Saint-Louis cette année, parce que nouvellement affecté, celui-là, au bout d’un certain nombre d’année, doit avoir la possibilité de revenir à Dakar. C’est pourquoi, pour les postes des Universités, il est nécessaire de lancer un appel à candidature nationale et internationale.
Quid du poste de recteur qui alimente les débats au sein de l’institution universitaire ?
Oui, pour ce poste de recteur, on doit le soumettre à l’appel à candidature, à charge pour le président de la République, le gouvernement, de choisir entre deux ou trois candidatures.
Certains de vos collègues pensent que le recteur doit être choisi par les enseignants. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Chacun à ses arguments sur le sujet. Moi, je vous assure que je suis déjà contre un certain nombre de faits qui se passent au sein des universités. Je respecte mon corps, mais je pense que les choses peuvent être nuancées, leur laisser le temps de mûrir. On ne peut pas se lever un beau jour et se lancer. Déjà, au niveau de certaines facultés, il y a des votes bloqués. Nous avons une équipe qui est d’office au Conseil de facultés depuis quinze ans, parce que c’est une liste bloquée qu’elle lance. Ce n’est pas démocratique. Si jamais le poste de recteur était soumis à ces pratiques, ça ne marcherait pas.
Et, cela est contre les principes élémentaires d’une université. On donne des prérogatives, les crédits à la tête du client. Le professeur qui n’est pas du Conseil des facultés devient un client. Si c’est un bon client, c’est-à-dire quelqu’un qui vote pour la liste, il est bien traité, dans le cas contraire, il est mal traité. Ce clientélisme-là ne sied pas à une université qui est une institution de classe internationale. Quand on dit que le doyen doit être choisi par ses pairs, est-ce que réellement ce sont ces derniers qui l’élisent ? Je pense que les enseignants – j’en fais partie – nous devons faire notre autocritique, essayer de voir les choses en face. Nous sommes indépendants et cette indépendance doit être respectée. Nous fonctionnons avec des principes scientifiques et nous devons éviter qu’ils soient dévoyés par certains. Parfois, hélas, c’est l’intérêt personnel qui prime sur l’essentiel.
Il y a inadéquation entre le nombre de bacheliers orientés et les infrastructures d’accueil. Est-ce un aveu d’impuissance de la part du gouvernement ?
Le nombre d’étudiants doit correspondre à la capacité d’accueil des structures universitaires. Un amphithéâtre plein à craquer, avec des étudiants qui sont dehors, sous les arbres, d’autres debout, faute de places, ça ne peut pas marcher. Cette concentration d’étudiants contient, en son sein, les germes de sa déstabilisation. Aujourd’hui, nul ne peut régler le problème de l’université. Le pays n’a pas les moyens de subvenir aux besoins d’une université de vedettariat, une université-parking où les étudiants restent pendant quatre ou cinq ans, à « cartoucher » d’une faculté à une autre, pour se retrouver après dehors. C’est un camp de concentration où les individus restent cinq ans pour après être laissés à eux-mêmes. Il ne faut envoyer à l’université que des effectifs raisonnables. Il ne faut pas attendre que tout le monde ait le Bac, ce qui est impossible. Pour moi, sur cent mille qui s’inscrivent à l’école, seule dix pour cent doivent arriver à l’université.
L’ENDSS peut-elle être une solution au problème d’effectif dans les facultés de médecine, en y permettant l’accès aux bacheliers ?
Oui, je le pense. L’Ecole nationale de développement sanitaire et social (ENDSS) forme des infirmiers et des techniciens supérieurs. Pour les techniciens supérieurs, on a tout fermé aux bacheliers, il n’y a que le concours professionnel. En effet, on a besoin de former des infirmiers anesthésistes, de laboratoires etc. Pour cela, malheureusement, on est obligé de puiser dans le corps professionnel. Pourtant, bon nombre de bacheliers auraient pu aller dans ces structures. D’ailleurs, c’est eux qui sont capables de recevoir l’enseignement. Maintenant, qu’est-ce qui se passe à l’ENDSS ? On a une classe qui fait sept à huit personnes, pour laquelle les dépenses sont les mêmes qu’une classe de trente élèves. J’aurais pu former des promotions de trente manipulateurs par an, aujourd’hui je forme deux ou trois manipulateurs, le reste concerne les étudiants des pays étrangers. Le débat de fermer ou non l’ENDSS est agité. Il ne faut pas fermer cette école, mais ouvrir le concours de l’ENDSS aux bacheliers pour qu’on puisse former beaucoup de techniciens et leur permettre d’avoir un plan de carrière.
A quelle mesure pensez-vous pour régler définitivement cette crise universitaire ?
Je ne peux pas le dire. Pour régler le problème des universités, il faut désengorger, en créant d’autres filières d’enseignement. Tout le monde ne peut pas faire droit, médecine, anglais ou philosophie etc., les gens doivent aller vers des métiers. Moi, je crois que ce sont des ingénieurs informatiques, de conception dont nous avons besoins. Aujourd’hui, il y a une division internationale du travail. Des pays comme l’Ethiopie ont commencé à en bénéficier. Même la Chine est en train de délocaliser. Pour cette délocalisation, il faut des cadres. Or, le Sénégal n’en n’a pas. Nous n’avons personne pour recevoir cette délocalisation d’usines fabriquant, par exemple, des transistors, des cartes électroniques. Nous ne pouvons pas participer à la division internationale du travail. Or, au vingt-et-unième siècle, le monde est un pays où chacun doit travailler en fonction de ses besoins et des besoins du monde.
Bacary Domingo MANE
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