Certains enfants se retrouvent avec des déformations au cours de leur naissance parce que mal accueillis par l’accoucheur. Donner naissance est un moment unique dans la vie d’une femme. Mais parfois, ce précieux moment peut se transformer en drame surtout lorsque toutes les précautions ne sont pas prises par les infirmiers accoucheurs. Ainsi, l’enfant qui présente un poids supérieur à la moyenne, peut se retrouver soit avec un bras ou une épaule cassé, voire une jambe fracturée au moment de la délivrance.

Jacqueline Magne, mère de trois enfants en sait quelque chose à ce sujet. Cette mère de trois enfants se souvient de cette douloureuse épreuve à la suite de la naissance récente de son dernier garçon dans un hôpital agréé de Yaoundé. Car le petit Yoan, âgé de cinq mois aujourd’hui traîne avec lui une déformation sur le bras droit. Selon sa génitrice, l’incident est survenu lorsqu’elle donnait naissance. « La sage-femme qui m’a accouché a mal reçu le nourrisson, elle a tiré le bras de mon bébé au point de toucher un nerf qui a paralysé son bras. Pourtant les trois échographies que j’ai effectuées durant la grossesse révélaient que mon petit était à l’abri de toute affection. Lorsque j’ai fait part de cet accident à la sage femme, elle m’a plutôt calmé, me faisant croire que ça ira mieux d’ici peu. Ce qui n’a jamais été le cas », confie la jeune femme.

Comme le petit Yoan, une dizaine de cas sont répertoriés chaque semaine dans les centres de rééducation ou dans les hôpitaux. En ces lieux, certains parents conscients des répercussions que pourront subir leur progéniture (déformation à vie ou paralysie irréversible), s’y rendent pour un massage en vue d’une réhabilitation des membres touchés. C’est le cas du couple Manga. Cette famille a un enfant de quatre ans qui a du mal à soutenir sa tête. « Nous amenons notre fils trois fois par semaine à la Fondation Chantal Biya pour des massages. Il s’avère selon le kinésithérapeute, que le nerf spinal qui contrôle une partie de la musculature de la nuque et des épaules a été touché », explique Fernand Manga.

Ces erreurs médicales très souvent causées par les accoucheurs ou des sages femmes restent dans l’impunité selon les victimes. Soit à cause d’une loi méconnue par certains ou alors du fait de l’ignorance laissant les parents abandonnés à leur sort. La preuve, Nathalie N., une mère victime, a cessé d’amener son fils dans un centre de rééducation, faute de moyens financiers.

Assiatou NGAPOUT

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