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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le quotidien | Sénégal | 26/02/2015 | Lire l'article original
Les autorités sanitaires du pays se réjouissent des résultats, issus de l’enquête démographique et de santé continue 2014, mais le problème qui n’arrive toujours pas à être résolu, c’est celui de l’offre et de la cherté de certains traitements, en dépit des subventions de l’Etat. « L’amélioration de la santé des Sénégalais est une réalité ». C’est ainsi qu’on peut résumer la seconde phase de l’enquête démographique et de santé continue et l’enquête continue sur la prestation des services de soins de santé. Rendus public hier en présence du Directeur général de la Santé et du Directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ands), les résultats « confirment les améliorations de la santé des Sénégalais », pour reprendre le propos du Docteur Pape Amadou Diack.
En effet, pour ce qui est de la fécondité et de la mortalité des enfants par exemple, l’enquête continue révèle que : « La santé des enfants s’améliore puisque de plus en plus d’enfants survivent après leur cinquième anniversaire. Il y a 15 ans, 94 enfants nés vivant atteignaient leur 5ème anniversaire (94%). Ce taux est tombé à 54 sur 1000 au cours des cinq dernières années (54%), soit environ un enfant sur 19. Parmi ces enfants, ceux qui n’atteignent pas leur premier anniversaire après la naissance sont au nombre de 33%. Après un an, les enfants qui ne survivent pas au-delà de leur 5ème anniversaire sont de 22% ».
Pour ce qui est de la santé de la mère et de l’enfant, l’enquête révèle que « 96% des femmes ont consulté un professionnel de santé durant la grossesse de leur naissance la plus récente. Cependant, seules 48% ont effectué au moins les 4 consultations prénatales. En outre, dans près de 3 cas sur 5, la première visite a eu lieu durant les 3 premiers mois de grossesse. 75% des naissances, soit ¾ se sont déroulées dans un établissement sanitaire et 56% ont bénéficié de l’assistance de personnels de santé au moment de l’accouchement ». L’enquête ajoute sous ce rapport aussi, que le Programme élargi de vaccination (Pev) a fait d’énormes progrès puisque plus de 7 enfants de 12 à 23 mois sur 10, soit 74% ont reçu des vaccins contenus dans le programme. Mieux, souligne l’étude, « parmi les structures qui offrent les services de vaccination infantile et stockent des vaccins en routine, la disponibilité est de 86% contre 71% la première année pour tous les antigènes ».
Ces améliorations sont également perceptibles au niveau du paludisme où la prévention connaît un franc succès. L’étude indique que « plus de 8 ménages sur 10, soit 82% possèdent au moins une moustiquaire. Environ neuf femmes enceintes sur 10, soit 89% ont pris des antipaludéens à titre préventif au cours de leur dernière grossesse ». Aussi les enquêteurs ont-ils constaté que « le diagnostic et ou le traitement du paludisme sont livrés dans 99% des structures sanitaires. Cette offre de service est assez élevée quelque soit le type de structure ; l’autorité de gestion ou la région considérée. Le Test de diagnostic rapide est aussi disponible dans 94% des structures ».
A propos des maladies chroniques, l’étude estime à « près de 9 personnes sur 10 souffrant d’une maladie chronique (qui) ont été informées par un médecin, soit 89% et parmi elles, seulement 2/3, soit 66% sont régulièrement traitées ». Pour la tuberculose ou encore le Vih / Sida, des succès sont enregistrés, selon les enquêteurs, même si beaucoup d’efforts restent à faire. En effet, le principal obstacle de la santé au Sénégal demeure l’offre, mais surtout la cherté des prestations. Les politiques de gratuité jusque-là instaurées, n’arrivent pas à régler le problème à cause d’une absence de suivi des directives. C’est le cas par exemple, avec la césarienne qui n’est pas gratuite, malgré tout le bruit qui l’entoure. Dans toutes les structures de santé de Dakar, l’usager paie à tout le moins le kit, qui n’est pas à moins de 60 mille francs Cfa, compte non tenu des ordonnances. C’est la même chose avec le cancer, dont le traitement n’est pas encore subventionné et qui ruine des ménages.
Même si les études n’en ont pas fait cas spécifiquement, l’insuffisance rénale reste un vrai casse-tête pour ceux qui en souffrent. Les centres régionaux de traitement fleurissent petit à petit, mais l’accessibilité pose problème à l’image du plus grand centre de traitement, logé à l’hôpital Le Dantec de Dakar. Dans le privé, le traitement reste cher, malgré la subvention de l’Etat et aucun contrôle n’est exercé à ce niveau. Bref, les progrès réalisés sont importants, mais au fond, des équations demeurent sans solution, à cause souvent d’un personnel peu soucieux de la santé des usagers.
Aly FALL
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