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Sud Quotidien | Sénégal | 13/03/2015 | Lire l'article original
La Journée mondiale du rein sera - t-elle célébrée au Sénégal ? Tout laisse croire que non. En tout cas, bien que célébrée hier, jeudi 12 mars, à travers le monde, au Sénégal, cette journée fait l’objet d’un silence radio. Pourtant, l’insuffisance rénale est une maladie très répandue au Sénégal et connait une proportion inquiétante depuis quelques années. C’est donc une belle occasion de faire mieux connaitre les maladies du rein et de prévenir les risques, qui est ratée.
C’est hier, jeudi 12 mars, que le monde a célébré les 10 ans de la journée mondiale du rein. Un événement axé sur la santé rénale le plus largement célébré dans le monde. Au Sénégal aucune manifestation n’est signalée. Pourtant la maladie prend de plus en plus de l’ampleur, selon les spécialistes qui ont toujours tiré la sonnette d’alarme contre ce fléau. Célébrée l’année dernière, la Journée mondiale de lutte contre l’insuffisance rénale avait été l’occasion pour les néphrologues et autres spécialistes de l’hypertension et du diabète, de monter au créneau pour alerter les Sénégalais sur ce mal insidieux qui fait planer une grande menace sur la santé de 25% de la population. Le plus inquiétant c’est que les victimes ne viennent vers les hôpitaux que lorsqu’elles atteignent la phase ultime. Et le manque de sensibilisation favorise l’expansion de cette pandémie qui n’a pas encore dévoilé sa véritable ampleur.
Aussi, en plus du déficit d’appareillages pour la prise en charge en hémodialyse, le Sénégal tarde à autoriser l’unique alternative pour la guérison qu’est la transplantation d’organe. Le professeur Abdou Niang, un des spécialistes de la pathologie en service au Chu de l’Hôpital A Le Dantec, n’a cessé de donner toutes les caractéristiques de cette maladie qui fait des ravages au sein de la population.
2 millions de sénégalais menacés
Devenue un véritable problème de santé publique, l’insuffisance rénale chronique qui fait pourtant partie des maladies non transmissibles, représente de nos jours une véritable pandémie. La moyenne de prévalence mondiale se situant entre 5 et 10 % de la population, on peut estimer que pour le Sénégal selon des spécialistes 1, 5 million de personnes en souffrent dont la majorité écrasante ignore son statut à cause de l’absence de symptômes irréfutables.
Par contre au niveau planétaire, des journées d’actions ont été organisées conjointement par la Société Internationale de Néphrologie (ISN) et la Fédération internationale des Fondations du Rein (IFKF). Autour du thème de cette année, « des reins en bonne santé : c’est vital pour tous » a permis à ces deux organisations internationales de rappeler qu’environ 1 personne sur 10 souffre d’un certain degré de Maladie Rénale Chronique (MRC) et que cette prévalence va augmenter de 17% dans les 10 années à venir. C’est pour cela qu’elle est maintenant reconnue par l’OMS et autres organisations comme un problème mondial de santé publique. La même source d’alerter que certaines communautés, tant dans les pays riches que dans les pays pauvres, sont plus exposées que d’autres du fait de leur origine ethnique, statut socioéconomique et/ou leur lieu de vie. « Ceci a de graves conséquences au niveau de la santé publique à cause des coûts extrêmement élevés liés aux thérapies de remplacement rénal ». La source d’informer également que les populations africaines, hispaniques, asiatiques ou aborigènes et les Indiens d’Amérique sont connus pour souffrir d’un taux plus élevé de diabète et d’hypertension qui sont les 2 causes principales de la Maladie rénale chronique. « Ces populations selon toujours ces institutions internationales sont donc plus à risque de développer une maladie rénale à un stade sévère pouvant aller jusqu’à une insuffisance rénale.
De plus, un certain nombre de questions et enjeux clés interviennent dans le combat contre la MRC chez les populations vulnérables. Parmi les causes incriminées, on peut noter l’accès limité à l’eau potable, le manque d’hydratation, les mauvaises habitudes alimentaires, la barrière des langues, les faibles niveaux d’alphabétisation et éducation, les bas revenus, le chômage, le manque d’assurance santé adéquate, et certaines croyances et pratiques liées à la santé et spécifiques.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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