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Prise en charge sanitaire des femmes : encore des efforts à faire

Walfadjri | Sénégal | 11/03/2015 | Lire l'article original

En marge de la célébration de la Journée internationale de la femme, le 08 mars dernier, l’Association des Femmes médecins du Sénégal (AFemS) a organisé une rencontre présidée par Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale. Il s’agissait, pour les organisatrices, de faire le bilan des Objectifs du millénaire pour le développement à l’horizon 2015.

La santé de la femme est au centre des préoccupations des femmes médecins. Lors d’une rencontre organisée samedi dernier à Dakar, l’Association des femmes médecins du Sénégal a dit son engagement pour une bonne prise en charge des femmes. « Cette année est spéciale par rapport à la célébration du 8 mars parce que nous arrivons à l’échéance des Objectifs du millénaire pour le développement et visés pour l’horizon 2015 », estime Ami Ndao Fall, présidente de l’Afems. « Nous pensons que c’est important de faire le bilan des réalisations et voir ce qui reste à faire pour mieux se projeter dans l’avenir », ajoute-t-elle. Elle note que beaucoup d’efforts ont été faits, beaucoup d’améliorations ont été rapportées à tous les niveaux sur la situation de la femme.« En tant que femmes professionnelles de la santé, nous avons une responsabilité et un rôle très importants à jouer. Car la santé est la base de tout développement », souligne Ami Ndao Fall. Selon la présidente de l’Afems, elle et ses collègues se sentent concernées par les problèmes des femmes. « Nous comptons jouer notre partition en dehors de nos responsabilités dans nos cadres de travail pour sortir des hôpitaux, aller nous enquérir des problèmes des femmes et les prendre en main, les représenter au niveau des instances de décisions auxquelles elles n’ont pas accès. Nous allons essayer de les faire parler, identifier leurs problèmes et d’y apporter des solutions en prenant en charge leurs pathologies », ajoute-t-elle. Elle fait savoir que des plaidoyers ont été faits auprès des autorités, des partenaires pour que ces problèmes puissent être mieux pris en charge.

Par rapport au bilan, elle signale qu’il reste des choses à faire et le problème le plus crucial, c’est la mortalité maternelle et infantile. « Aujourd’hui, on est à 392 décès sur 100 000 naissances. Alors que l’objectif en 2015 était à 127 », note-t-elle. Elle affirme que l’après 2015 est en train d’être mis en place c’est-à-dire les stratégies, les axes à poser pour pouvoir atteindre les objectifs d’ici 2017. Pour dire que, même si les délais sont dépassés, d’autres objectifs vont être fixés pour améliorer la santé de la femme.

Lors de cette rencontre, Afems a signé un partenariat avec Speack up Africa pour accompagner le Programme national pour la lutte contre le paludisme. « Le paludisme est la maladie qui tue le plus dans le pays », rappelle-t-elle. Selon Ami Ndao, beaucoup d’actions ont été faites par le ministère de la Santé, notamment le Pnlp qui a fait des résultats probants. Mais, il y a toujours cette inégalité par rapport à la prévention. Les femmes médecins pensent que l’accent doit être mis sur l’utilisation de moustiquaires imprégnées. Pour elle, ce sont les femmes et les enfants qui payent encore le plus lourd tribut encore. Elle fait savoir qu’une campagne est faite avec de la gratuité des distributions dans toutes les zones. Mais, « le taux de couverture n’est encore que de 45 % ; ce qui veut dire qu’on peut encore faire plus et notre action va se situer au niveau de la prévention. Nous recevons les femmes en consultation. Dans le cadre de nos activités, nous allons vers les populations ».

Awa SOW

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