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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 18/03/2015 | Lire l'article original
Le Sénégal compte 500 chirurgiens-dentistes pour 13 millions d’habitants, soit 1 dentiste pour 30 000 habitants. Un ratio qui est en deçà des normes de l’OMS fixées à un dentiste pour 10 000 habitants. La question a été soulevée hier par l’Association Nationale des Chirurgiens-Dentistes Sénégalais (ANCDS) en prélude à la célébration le 20 mars prochain de la 7ème édition de la journée mondiale de la santé buccodentaire.
Une occasion pour dénoncer le blanchissement des dents par les non-spécialistes et les risques de cancer buccodentaire encourus par des alcooliques et fumeurs.
Pour une première fois, l’Association Nationale des Chirurgiens-Dentistes du Sénégal (ANCDS) compte célébrer en grandes pompes la journée mondiale de la santé bucco-dentaire qui en est à sa 7ème édition. Et en prenant le train en marche, les membres de cette association ont tenu hier un point de presse pour présenter les différentes activités qu’ils comptent mener dans la promotion de la santé bucco-dentaire à l’occasion de cet événement mondial célébré le 20 mars prochain.
L’objectif est de sensibiliser le public sur l’importance des soins préventifs et promotionnels dentaires. Des séances de dépistage à Ouakam, Parcelles Assainies, au hall du ministère de la Santé et de l’Action sociale à Fann, dans les régions de Kaolack, de Saint Louis ainsi que des émissions dans les radios communautaires sont autant d’activités prévues. Ainsi, lors de leur face à face avec la presse, par la voix de leur président en exercice depuis 2014, Dr Noél Akonde, plusieurs questions ont été abordées. Concernant les prix des soins jugés onéreux par le public, le porte-parole des dentistes a jugé qu’ils sont très relatifs du fait que les malades dépensent plus pour d’autres soins similaires d’autant qu’ils viennent tardivement se faire soigner, attendant toujours de souffrir vivement des douleurs dentaires.
De leurs côtés, les dentistes soutiennent également être confrontés à des matériels et produits très chers pour traiter leurs malades. Il revient donc aux autorités d’exonérer les prix d’achat des produits qu’ils utilisent afin que les prix des soins soient plus abordables.
La question du blanchiment des dents, une pratique à laquelle, s’adonnent de plus en plus les populations, a été évoquée. Une problématique qui a poussé les chirurgiens-dentistes à prévenir les populations sur les dangers liés aux produits utilisés qui sont extrêmement nocifs. « Les blanchiments de dents doivent se faire chez le dentiste », a-t-il encore insisté, tout en soutenant que le ministère de la Santé et de l’action sociale est en train de travailler sur cette question afin de protéger les populations. Car, les produits doivent être utilisés de 0,1 % à 6 %. Alors que si la dose appliquée est de 20 % comme le font beaucoup de gens, dont des non spécialistes, cela peut causer de graves complications buccales.
Autres sujets débattus, la problématique de la carie dentaire qui devient de plus en plus rares dans les pays occidentaux alors qu’elle est toujours présente dans les pays sous-développés, l’avantage de brosser les dents deux fois par jours en maitrisant la technique, le fait d’éviter de grignoter entre les repas, tout comme d’éviter certains produits alimentaires d’origine suspecte, la formation des sages-femmes et infirmiers pour les premiers soins dans les centres de santé et hôpitaux.
Le cancer bucco-dentaire n’a pas été en reste, et les spécialistes en ont profité pour alerter les fumeurs et les alcooliques qui courent 15 fois plus les risques d’être les victimes principales.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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