Un nouveau mécanisme de financement du Fonds Mondial sur le VIH Sida, la Tuberculose et le Renforcement des Systèmes de Santé (RSS) est en gestation. L’objectif est de gagner la bataille de la santé de la reproduction, la mortalité maternelle et infanto juvénile. Telle est la nouvelle orientation appuyée par l’OMS et qui fait depuis hier l’objet d’un atelier régional à Dakar.

Face à la problématique de la mortalité maternelle et infanto juvénile dans la région africaine dont les taux de mortalité sont jugés toujours alarmants, le Fonds Mondial a institué un nouveau mécanisme de priorisation de financement dans l’élaboration des notes conceptuelles sur le VIH Sida, la tuberculose et le renforcement des systèmes de santé. Dans la recherche de maitrise des nouvelles procédures, un atelier de quatre jours ouvert hier à Dakar et appuyé par l’OMS devra permettre aux pays éligibles de s’adapter à la nouvelle conception des notes pour la mobilisation des ressources financières. Lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre qui a mobilisé une vingtaine de pays africains et des experts internationaux en finance, le Dr Alimata J Diarra Nanam, représentant résident de l’OMS est revenue largement sur les investissements réalisés avec l’appui du Fonds mondial et qui ont permis de diminuer sensiblement les fardeaux du VIH, de la tuberculose et du paludisme à travers le monde, en particulier en Afrique Subsaharienne.

Cependant, malgré ces progrès, a-t-elle soutenu, les ratios de mortalité maternelle et les taux de mortalité infanto juvéniles demeurent encore élevés dans la région. Ce fort constat toujours selon elle, a nécessité le nouveau mode de financement initié par le Fonds Mondial encourage vivement les pays à inclure les interventions en santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile se rapportant aux maladies du Sida et de la tuberculose. De quoi conduire l’OMS à signer un accord de coopération avec le Fonds Mondial, en vue d’appuyer les pays éligibles dans l’élaboration de leurs notes conceptuelles.

Le Dr Razakasoa Nirina de l’OMS interpellée en marge de la rencontre a expliqué qu’après l’approbation des notes de l’année dernière par le FM, la deuxième phase vise la négociation des financements. Une quinzaine de pays africains vont être retenus dans le planning de la soumission de note conceptuelle sur la tuberculose, le VIH et le renforcement des systèmes de santé. Dr Niri de préciser que le montant des fonds qui vont être alloués aux pays ne seront du même montant en rapport à la propagation des épidémies a-t-elle précisé. Le Sénégal qui a déjà fait un pas en soumissionnant une note pour le VIH depuis l’année dernière a été cité par la représentante de l’OMS comme exemple. Pour cette année, c’est dans le cadre de la lutte contre la tuberculose que le Sénégal a soumissionné a conclu Dr Niri.

Cheikh Tidiane MBENGUE

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