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Le soleil | Sénégal | 13/03/2015 | Lire l'article original
Les femmes médecins ont pris l'engagement de mener davantage la sensibilisation pour l'espacement des naissances. C'est ce qui ressort de leur manifestation entrant dans la célébration de la Journée internationale de la femme. L'Association des femmes médecins du Sénégal a organisé, à la veille de la Journée internationale de la femme, sous la présidence du ministre de la Santé et de l'Action sociale, le Pr Awa Marie Coll Seck, un panel sur le thème : « La santé de la femme pour un Sénégal émergent ».
Selon leur présidente, Dr Amy Ndao Fall, le gouvernement s'est engagé dans une dynamique de développer le Sénégal. « Nous voulons jouer notre partition en identifiant le rôle des femmes médecins par rapport à la réussite de cette politique du Sénégal émergent », a-t-elle indiqué. Pour le Dr Fall, la santé de la femme est indissociable de l'émergence. Les femmes médecins ont profité du panel pour inviter les autorités étatiques à investir davantage dans la santé. « Si l'on investit dans ce domaine, cela va aider à améliorer la santé des populations, surtout celle des femmes ; ce qui participe directement à l'économie du pays. Parce qu'une femme en bonne santé tire toute sa famille en s'occupant de ses enfants, vu son autonomie financière », a-t-elle argumenté.
Pour avoir cette autonomie financière, la femme doit travailler. Certaines intervenantes ont mis l'accent sur la planification familiale, tout en plaidant pour l'espacement des naissances. A en croire Dr Amy Ndao Fall, il a été démontré que lorsque les femmes respectent l'espacement des naissances, il y a une qualité de vie dans la famille. Mieux, a-t-elle ajouté, elle pourra participer au développement économique de son pays. « Il est clair que si nous ne maîtrisions pas la constance démographique, il ne sera pas possible de réaliser beaucoup de choses », a soutenu Mme Fall qui a rappelé qu'au Sénégal la fécondité est assez élevée puisque la moyenne est de 5 enfants par femme.
Qualité de vie
L'association qu'elle dirige s'est ainsi engagée à sensibiliser et à pousser les femmes à adopter une méthode de contraception. Elles pourront, de cette façon, les amener à se faire consulter par des sages-femmes ou des gynécologues lorsqu'elles sont en état de grossesse pour un accouchement sans risque. Pour les femmes médecins, leurs compatriotes ne doivent plus mourir en accouchant. « Cet aspect de la planification familiale est important. D'ailleurs, c'est heureux de voir que le taux de prévalence contraceptive passe de 16 à 20 % », a indiqué Dr Fall. Le ministre de la Santé a, de son côté, demandé à ce que l'on crée un site Internet qui lui permettra de recevoir directement les informations des femmes médecins qui sont sur le terrain. Ces informations aideront, selon Awa Marie Coll Seck, à surmonter les difficultés et à proposer des solutions.
Plaidoyer pour disposer d'un siège
Les femmes médecins ont émis, samedi dernier, le souhait de rencontrer le président de la République aux fins de lui expliquer ce qu'elles font sur le terrain au profit des populations, mais aussi des difficultés rencontrées. « Nous pensons que l'Etat, particulièrement le président de la République, devrait nous appuyer dans cette mission, parce que nous participons à la politique nationale de développement sanitaire », a indiqué Dr Fall, ajoutant : « Malheureusement, nous n'avons pas encore cet appui. Nous fonctionnons avec nos propres moyens, grâce aux cotisations et soirées que nous organisons tous les deux ans pour se faire un peu d'argent ». Selon elle, l'association, qui aura bientôt 25 ans, ne dispose même pas de siège. « Nous squattons le cabinet médical d'une membre qui nous sert de local. Mais avoir un siège nous permettra d'être plus efficaces » dans la sensibilisation et l'accueil des femmes qui ont des problèmes pour les orienter, a souligné la présidente des femmes médecins. « Nous pourrons même faire des prestations de services pour les plus démunies. Sur ce, nous pensons que le président de la République va nous aider à avoir ce siège », a-t-elle souhaité. Toutefois, Dr Fall a précisé que les femmes médecins ne font pas de la politique, leur rôle étant d'appuyer tous ceux qui seront au pouvoir à réussir leur mandat.
Eugène Kaly
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