La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) cherche des financements pour son Plan stratégique 2014-2018. Après un diagnostic du secteur, elle a tenu hier une table ronde à l’hôtel King Fahd Palace pour convaincre les partenaires techniques et financiers à appuyer ce projet.

Pour une plus grande efficacité, la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) a élaboré un Plan stratégique 2014-2018. La structure a organisé hier une table ronde à l’hôtel King Fahd Palace avec les partenaires techniques et financiers pour trouver les 17 milliards 583 millions de francs Cfa nécessaires à son financement. La structure publique de gestion de médicaments compte sur le soutien de l’Etat à hauteur de 2 milliards 621 millions de F Cfa et propose que cela se matérialise sous forme d’exonération d’impôts et de taxes. L’octroi d’un terrain de trois hectares dans le Pôle urbain de Diamniadio est un début de soutien. La PNA compte prendre en charge 3 milliards 60 millions. Les Partenaires techniques et financiers vont apporter 11 milliards 506 millions de francs Cfa.

Les défis à relever

D’après la présidente du Conseil d’administration de cette structure, « le problème majeur de la PNA demeure le manque de ressources suffisantes ». L’exécution de ce plan doit permettre d’assurer pleinement la disponibilité, l’accessibilité géographique et financière des médicaments de qualité à toutes les couches de la population sur l’ensemble du territoire. Son élaboration a été précédée d’un diagnostic du secteur qui a révélé des « goulots d’étranglement ». La Directrice de la PNA a mis en exergue les longues procédures de passation et d’exécution du budget des marchés publics. En ce qui concerne les passations de marché, des modifications ont récemment allégé les procédures en cas d’urgence. « Toutefois, il s’avère que passer une année à préparer un appel d’offres de médicaments peut être à l’origine de difficultés. Les ressources également doivent être disponibles pour pouvoir acquérir les médicaments en temps opportun et au bon moment », a souligné Dr Annette Seck Ndiaye.

L’accessibilité des médicaments dans les régions a été améliorée avec la création de onze pharmacies régionales d’approvisionnement et des unités mobiles pour toucher les régions qui n’ont pas d’infrastructures dédiées. La représentante de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a noté, au titre des défis qui restent à relever, les « ruptures de stock encore fréquentes, une insuffisance de la coordination et de l’harmonisation des différents intervenants, les problèmes d’intégration du système d’approvisionnement et de distribution des médicaments essentiels et les difficultés à obtenir les informations pharmaceutiques globales et précises ». C’est pourquoi Alimatou Jeanne Diarra-Nam a invité à la prise en compte du système d’approvisionnement dans le renforcement des systèmes de santé.

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, représentant le ministre, a salué cette initiative de la PNA. Le Plan stratégique constitue, d’après lui, un document-cadre de référence dans le domaine du médicament. « Ce document-cadre sera un instrument de redynamisation d’une collaboration efficace et prometteuse avec l’ensemble des partenaires du secteur de la santé et sa mise en œuvre permettra d’obtenir des résultats probants au grand bénéfice des populations », s’est réjoui Mame Abdoulaye Guèye.

Awa GUEYE

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