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Sud Quotidien | Sénégal | 24/03/2015 | Lire l'article original
En prélude à la journée mondiale de lutte contre la tuberculose célébrée aujourd’hui à Kaffrine, la presse à été conviée le samedi dernier à un véritable cours magistral présenté par le docteur Marie Sarr Diouf Coordonnatrice du Programme national de lutte contre cette maladie qui déploie ses multiples tentacules à travers le monde. Ainsi, même si le Sénégal ne figure pas parmi les pays les plus affectés en Afrique, plusieurs défis restent à relever notamment celui du dépistage.
Le diagnostic profond effectué à l’issue de cet échange avec les journalistes est tout de même réconfortant.
Deuxième cause de décès par maladie liée à une infection microbienne, la tuberculose reste la première cause de morbidité chez les personnes vivant avec le VIH. Cette maladie chronique favorisée par la pauvreté, la promiscuité, la malnutrition, le tabagisme et autres conditions d’existence précaire est transmissible à tous vents à travers les lieux de détention, les écoles, les transports et autres cadres de regroupement. Bien que guérissable et son traitement entièrement gratuit, elle se propage insidieusement au sein de la population causant des milliers de morts évitables.
Pour enrayer ses dégâts par les femmes, les jeunes et surtout les enfants, le programme national de lutte contre la tuberculose essaie de traquer le bacille de Koch dans tous ses retranchements. Expliquant la volonté de l’Etat, le Dr Marie Sarr a retracé l’évolution de ce programme et les résultats probants affichés en relation avec les directives de l’OMS. Ainsi la détection des porteurs de germe est passée de 48% en 1990 à 68% en 2012. Pendant ce même temps, la mortalité chez les malades a connu une baisse passant de 26 à 21%.
Les objectifs de 70% pour la détection et de 85% pour la guérison sont presque atteints, mais le programme préfère attendre la fin de cette année pour une évaluation réelle face aux Objectifs du Millénaire pour la Développement (OMD). L’équation que représente les perdus de vue et les irréguliers à la source de la forme de résistance de plus en plus inobservés semble désormais cerné avec l’implication communautaire sous la conduite de Plan international alliés à 7 organisations qui ont effectué un maillage du territoire et permis de retrouver 438 perdus de vue et relancer 971 irréguliers. Plus de 10 000 causeries, des visites à domicile et 1011 nouveaux cas ont été détectés en 2014.
Les avancées les plus significatives ont été permises grâce à la réduction du temps de traitement à 6 mois, l’allégement de la quantité de médicaments à absorber et le nouveau système de détection. Le Sénégal en avance sur cette technologie par rapport à ses voisins a pu installer cet équipement dans les régions de Saint Louis, Kolda, Kaolack, Dakar, Tambacounda, Matam et Fatick en attendant de couvrir l’ensemble du territoire.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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