Les autorités sanitaires préparent le retrait de Gavi, principal bailleur de la vaccination en Afrique. Elles comptent sur le secteur privé qui a promis de financer l’achat des vaccins. Neuf nouvelles entreprises privées ont répondu à l’appel de la Fondation Afrivac qui est en train de mettre en place un vaste programme de communication autour des besoins en financement de la vaccination au Sénégal. L’objectif de ce projet dont le leadership est incarné par le ministre de la Santé, le Pr Awa Marie Coll Seck, est d’atteindre l’indépendance vaccinale des pays en développement grâce à un partenariat public-privé fort.

Les responsables des entreprises, présents, hier, à la 2ème édition du petit déjeuner d’Afrivac, ont promis de soutenir le financement de la vaccination. Au total, 66 entreprises sur 200 visées d’ici à la fin de l’année ont donné leur accord. Elles ont promis de mobiliser 2 milliards de FCfa après le retrait de Gavi, principal bailleur des pays africains en financement de la vaccination. Ce montant représente le quart du financement de la vaccination au Sénégal. Car, selon le ministre de la Santé, le Sénégal a besoin de 8 milliards de FCfa par an pour vacciner tous ses enfants, alors qu’il n’a qu’un budget annuel de 2 milliards de FCfa.

Awa Marie Coll Seck qui a présidé le petit-déjeuner d’Afrivac, une rencontre avec des chefs d’entreprises privées, a indiqué qu’avec le retrait de Gavi, le gouvernement devrait davantage octroyer des financements à la vaccination à hauteur de 75 %. Le reste du montant doit être cherché auprès des entreprises privées.

« C’est ce que nous sommes en train de préparer. Nous n’allons pas attendre d’être dans cette situation pour essayer de mobiliser le secteur privé », a-t-elle assuré. Elle a salué l’engagement des responsables d’entreprises privées, dont des banques et des microcrédits.

Les Sénégalais de la diaspora sont aussi sollicités par le ministre de la Santé. Le Pr Seck a déclaré que, ces dernières années, beaucoup de vaccins sont introduits au Sénégal pour prévenir les enfants des maladies comme les Ira (infections respiratoires aiguës). De plus, la vaccination de routine représente un taux de couverture de 80 %. Elle affirme que le Sénégal se porte bien en matière de vaccination.

Eugène KALY

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