← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 18/04/2015 | Lire l'article original
Maladie très handicapante, l’hémophilie méconnue du public sénégalais et du corps médical gagne du terrain et fait des ravages. Seuls 174 cas ont été décelés chez les sujets sénégalais pour une estimation de 1300 hémophiles au niveau national. Due par un déséquilibre dans la composition du sang, l’hémophilie est une maladie qui exige un traitement spécial et urgent alors que les médicaments sont indisponibles sur le marché pharmaceutique et sont excessivement chers. Les problèmes liés à la prise en charge de cette maladie jadis rare mais de plus en plus répandue de nos jours ont été soulevés hier, vendredi 17 avril au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de sensibilisation contre l’hémophilie.
Célébrée par la communauté internationale, la Journée mondiale de lutte contre l’hémophilie a été organisée hier à Dakar au CNTS ponctuée par un point de presse des spécialistes sur cette maladie méconnue. Négligée ou mal considérée, cette affection est une maladie qui entraine des anomalies au niveau de la coagulation du sang et selon les spécialistes, elle toucherait en moyenne une personne sur 10 000 au Sénégal. La souffrance entrainée par les conséquences de ce mal constitue une véritable condamnation pour le malade sénégalais notamment dépourvue de toute condition de prise en charge médicale.
Selon le Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye directeur de la Lutte contre la maladie au ministère de la Santé et de l’Action sociale, le saignement de la personne atteinte peut lui être fatal. Le malade qui encoure en permanence des saignements intérieurs ou extérieurs est constamment en danger. Cependant, si le saignement extérieur est plus facile à diagnostiquer, le docteur de faire remarquer que les saignements intérieurs au niveau des articulations ou des muscles peuvent amener des problèmes aigus et conduire le malade vers un handicap.
Parlant des causes de ce mal constitutif, le Dr Khemes de soutenir qu’elles sont essentiellement héréditaires et peuvent aussi être provoquée par des mariages consanguins. Quid du traitement jugé très onéreux pour les malades ? « Il faut un traitement sous forme d’injection que le Sénégal importe. Ces injections appelées facteurs ont été maintenant intégrés dans la liste des médicaments d’urgence au niveau de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA). Nous attendons un arrêté ministériel pour sa mise en disponibilité au CNTS qui est en train de prendre en charge les 174 cas décelés. » A répondu la directrice des maladies au ministère de la santé et d la prévention.
Interpellé en marge de la rencontre, Moustapha Niang, un étudiant à l’Ucad atteint par cette maladie douloureuse a été victime de saignement quant il était petit à Kaolack. Mais à cause d’un traitement adéquat il a été évacué à l’hôpital Le Dantec où le diagnostic a confirmé l’hémophile. En termes de prise en charge des malades, Moustapha Niang a salué le soutien de l’association mondiale des hémophiles basée au Canada. Grâce à cette association les malades qui saignent sont totalement pris en charge au Cnts. Le prix de l’injection est compris entre 250 000 et 500 000F. Pour ce malade, la journée mondiale contre l’hémophilie est aussi l’occasion de lancer un appel pour une campagne de dépistage au niveau national afin que les malades en stade mineur puissent être décelés avant qu’ils soient dans la phase à risque.
Cheikh Tidiane MBENGUE
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux