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Walfadjri | Sénégal | 16/04/2015 | Lire l'article original
Avec ce programme dit « Promis », axé sur la prévention et la prise en charge de la malnutrition, il s’agit d’un projet test dont les résultats, s’ils sont probants, vont venir en appoint aux efforts que l’Etat sénégalais ne cesse de déployer dans sa politique nutritionnelle et de protection de l’enfance.
(Correspondance) - La commune de Pout, dans le département de Thiès, a procédé, hier, au lancement d’un important projet de prévention et de prise en charge de la malnutrition. Lequel programme dit « Promis », prévu pour trois ans (2014-2016) ambitionne d’atteindre une population cible de 12 mille enfants dans les communes de Pout et Guédiawaye. Ainsi, pour Balla Diop, responsable de la communication de l’Ong Helen Keller porteuse de ce dit projet qui intervient dans trois pays africains, (Burkina Fasso, Mali et Sénégal), le choix de la commune de Pout comme bénéficiaire du projet Promis n’est pas fortuit. Il répond, en effet, à une volonté de corriger le paradoxe noté dans cette localité. Car, il est inacceptable que dans cette commune à forte production de fruits et de légumes, le taux de malnutrition soit aussi élevé. Cette situation, relève Coumba Mbaye, bénéficiaire du projet, est la conséquence de l’intense activité commerciale des femmes qui sont obligées de laisser leurs enfants seuls à longueur de journée, alors que les hommes refusent de se substituer à leurs épouses dans la prise en charge nutritionnelle des enfants.
Tout manquement que le projet ambitionne de corriger par une approche innovante et globale qui consiste à prendre en charge les enfants avant qu’ils ne soient atteints de malnutrition et de les suivre jusqu’à l’âge de deux ans. Avec cette approche, il s’agit, selon Balla Diop, de rompre le cycle intergénérationnel de la malnutrition. En effet, fait-il savoir, après recensement des enfants de six à 24 mois, le projet procède à des opérations de dépistage pour déterminer leur statut nutritionnel. Et quand l’enfant n’est pas atteint de malnutrition, il est automatiquement pris en charge à travers un paquet de communication, en plus de la mise à disposition d’un supplément nutritif dit « Lns » qui, pris à dose régulière, permet d’éviter que l’enfant tombe dans la malnutrition au bout des 24 mois. Il s’agit, précise M. Diop, d’une approche qui s’inscrit dans ce que l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) appelle : « utiliser la fenêtre d’opportunité des mille premiers jours allant de la conception au deuxième anniversaire de l’enfant ».
Dans la mise en œuvre, le projet Promis sera déroulé dans la commune par les relais polyvalents de la localité en relation avec le district sanitaire de Pout. Lesquels auront un paquet d’actions combinant le dépistage, la communication et les suppléments nutritifs à base lipidique pour une meilleure protection de l’enfant. Pour le responsable de la communication, il s’agit d’un projet test dont les résultats, s’ils sont probants, vont venir en appoint aux efforts que l’Etat sénégalais ne cesse de déployer dans sa politique nutritionnelle et de protection de l’enfance.
Le Promis est un projet sous régional déroulé dans sa phase test dans trois pays que sont le Burkina Fasso, le Mali et le Sénégal, pour une durée de trois ans.
Sidy DIENG
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