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Walfadjri | Sénégal | 22/04/2015 | Lire l'article original
Les populations de Doué qui viennent d’acquérir leur case de santé flambant neuve ne veulent pas que leur bijou reste longtemps sans fonctionner. Ainsi, elles demandent l’affection immédiate de personnel de santé qualifié. Le village de Doué, dans le département de Podor, a réceptionné sa case de santé flambant neuve. Lors de la cérémonie de réception de cette structure sanitaire, les populations ont demandé l’affectation immédiate d’une infirmière d’Etat et une équipe de soignants qualifiée afin que la structure puisse avoir des soins de qualité. Initiateurs de cet important projet, les ressortissants de Doué basés en France, regroupés au sein d’une association dénommée « Les frères unis de Doué en France », ont eux aussi mis la main à la poche à hauteur de plusieurs dizaines de millions de francs Cfa, estime Abdoulaye Sall, président de la section locale.
Magnifiant la portée et l’importance de cette réalisation, le chef de village, Ibrahima Wone, l’Imam, Thierno Abdoul Karim Watt, qui ont à leur tour remercié vivement les généreux partenaires, ont formulé des vœux à l’endroit des représentants de l’Etat présents à cette cérémonie. Ils ont demandé à ces derniers d’être leurs interprètes auprès des autorités étatiques pour que leur case de santé puisse bénéficier d’un personnel médical de qualité. Car selon eux, il ne sert à rien de construire une case de santé qui a la dimension d’un poste de santé sans des soignants qualifiés surtout dans une zone où les populations font face à un isolement notoire pendant la période d’hivernage. « Les populations sont aujourd’hui impatientes de voir l’affectation d’un personnel de santé de qualité à la hauteur de leur case de santé qui a tout ce qu’il faut pour démarrer ses consultations », lance le chef de village.
Répondant aux vœux des populations de Doué, le sous-préfet de Gamadji Saré, Diokel Ngor Ngom, lors d’un point de presse, n’a pas manqué, lui aussi, de décrier les inégalités constatées dans les zones du Diéri et du Walo notamment sur la prise en charge des populations. Selon lui, cette situation doit être revue pour permettre à toutes les populations de bénéficier des mêmes atouts. Poursuivant Diokel Ngor Ngom va même plus loin en plaidant pour que cette case de santé soit érigée en poste de santé. Ceci, dit-il, va aider les populations, victimes souvent de l’enclavement, à ne plus souffrir des évacuations sanitaires pénibles notées jusqu’ici. En outre, l’autorité administrative locale invite l’Etat à affecter d’urgence une infirmière aux populations pour leur permettre de se soigner.
Cette case qui a coûté une trentaine de millions de francs a été rendue possible grâce au Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (Paisd). Un partenariat franco-sénégalais dont la vocation est d’accompagner des initiatives des ressortissants sénégalais établis en France soucieux du développement économique et social de leur localité d’origine. Ce partenariat a porté sur la construction et l’équipement d’une case de santé, d’un logement pour le personnel soignant ainsi que d’un mur de clôture de 120 m. La société Eiffage qui a appuyé les populations pour que ce centre puisse sortir de terre, a contribué à hauteur de 70 %, souligne son Président directeur général, Gérard Sénac, accompagné de son épouse Barbara Sénac, par ailleurs, marraine de la cérémonie.
C’est dans une ambiance très colorée que cette cérémonie de réception de la case de santé de Doué a eu lieu. En effet, la danse des femmes, des jeunes et des chevaux bien dressés par leurs cavaliers ont rythmé les activités qui ont permis de revisiter la riche culture pulaar lors de cette fête.
Abou KANE
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