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Sud Quotidien | Sénégal | 25/04/2015 | Lire l'article original
« Trop d’errances diagnostiques sont encore vécues par les patients et constatées a postériori dans les hôpitaux. Des explorations para-cliniques sont encore effectuées de façon inopportune. Trop de dépenses inutiles grèvent les budgets des ménages et des structures d’assurance et autres mutuelles de prise en charge. » Cet état des lieux est ressorti par le président du congrès de la société africaine de médecine interne lors de l’ouverture avant-hier, des secondes assises qui se tiennent à Dakar pendant trois jours.
La seconde édition des assises de la Société africaine de Médecine a démarré avant-hier à l’hôtel King Fahd palace et a réuni les médecins africains internes des hôpitaux pendant trois jours. Quelques 138 communications dont les 48 par des médecins béninois, burkinabé, ivoiriens, gabonais, maliens, nigériens et togolais seront enregistrées à travers 15 sessions autour de la problématique de la prise en charge des maladies systémiques comme thème central avec les sous-thèmes : risque cardio-vasculaire dans la prise en charge des Maladies chroniques, grandes infections : nouveaux visages et prise en charge de la ménopause.
Selon le Mamadou Mortala Ka président du congrès, les revers notés dans l’exercice de leur sacerdoce sont hélas liés à la pratique d’un raisonnement médical parcellaire et biaisé par des connaissances pointues imposées par la sur-spécialisation, la non-prise en compte habituelle du patient dans sa globalité ou simplement par le manque de maitrise de la démarche diagnostique.
Autant dire que toute la pratique médicale à travers les hôpitaux du sud du Sahara qui seront passés en revue par les acteurs de la médecine interne. Lors de la cérémonie d’ouverture de ces importantes assises scientifiques présidées par le secrétaire général du ministre de la Santé et de l’Action sociale, l’enjeu de cette rencontre a été bien dégagé par le président du congrès qui a tenu à restituer cet évènement majeur dans le contexte africain. Pour revenir aux fondamentaux, les sociétés nationales de médecine interne et la société africaine de médecine interne ont de grands rôles à jouer, a-t-il fait remarquer. Ainsi, les maladies complexes et de diagnostic difficile qui relèvent des compétences de l’interniste doivent faire l’objet de discussions entre spécialistes multidisciplinaires.
Présidente de la Société sénégalaise de médecine interne et présidente d’honneur de la SAMI, le professeur Thérèse Moreira Diop a de son côté magnifié la tenue des assises de Dakar et lancé un appel aux autorités étatiques pour la résolution des problèmes que rencontrent les internistes et qu’elle a résumés à deux niveaux. D’abord, renforcer l’effectif des internes en multipliant la formation par des bourses spécifiques et appliquer le tronc commun de 2 ans en médecine interne dans toutes les spécialités.
Quant au président de la société africaine de médecine interne le Pr Niamkey Ezani, il a mis en exergue toute la nécessité d’échanges interdisciplinaires entre spécialistes et adressé ses remerciements à tout le corps médical africain dont les ainés avaient vivement encouragé la création de cette société qui vient combler un grand vide dans la cadre des politiques sanitaires africaines.
Le secrétaire général du ministre de la Santé et de l’Action est également revenu sur les enjeux de ce congrès dont les sujets qui seront débattus entrent en droite ligne avec la politique de santé de l’Etat du Sénégal.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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