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Le quotidien | Sénégal | 06/05/2015 | Lire l'article original
Des maladies comme la rage ou encore la dengue peuvent à tout moment refaire surface au Sénégal parce que les populations sont en train de créer les conditions de leur éclosion ; d’où l’appel de la direction de la Lutte contre la maladie pour un changement de comportements des populations. Le Sénégal n’est pas à l’abri de la résurgence de certaines maladies tropicales négligées, au regard de son environnement propice et surtout des facteurs de risques, favorisés par des comportements désinvoltes des populations. Des maladies comme la rage ou encore la dengue peuvent à tout moment refaire surface parce que les populations ont non seulement tendance à oublier les mesures d’hygiène, mais créent en même temps les conditions de l’éclosion de ces pathologies.
Ce cri du cœur et d’alerte émane de Dr Marie Khémess Ndiaye Ngom, patronne de la direction de la Lutte contre la maladie, du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Venue animer lundi un atelier avec les journalistes en santé, population et développement, dans le cadre de la Campagne de distribution de masse de médicaments qui est en cours pour un mois (15 avril-15 mai), pour cinq maladies tropicales négligées que sont la bilharziose, les géoelminthiases (vers intestinaux), la filariose lymphatique, l’onchocercose et le trachome, elle a en effet rappelé qu’il y a « beaucoup de facteurs externes comme le manque de dispositif d’assainissement adéquat, les problèmes d’accès à l’eau potable et tout un environnement écologique favorisant la présence de ces maladies ».
Dans son plaidoyer, la directrice de la Lutte contre la maladie a insisté sur la nécessité pour les populations de changer de comportements pour prévenir ces maladies tropicales qui constituent toujours un fardeau pour le Sénégal. Elle a sensibilisé les populations sur le foisonnement des fosses sceptiques dans les quartiers, tout en faisant l’apologie du lavage des mains et des crudités à l’eau de javel pour, dit-elle, « couper le mal à la racine ».
Pour Dr Ngom, il faut nécessairement un changement de comportements pour arriver à une meilleure prise en charge des maladies tropicales négligées. Parce que ces maladies « touchent les plus pauvres en général et sont liées au manque d’hygiène, d’assainissement et d’éducation sanitaire ».
A propos justement d’éducation sanitaire, elle rappelle aussi la nécessité de non seulement boire de l’eau potable, mais également de l’utiliser pour les activités domestiques et la cuisine.
Sur la campagne de distribution de masse de médicaments, objet de la rencontre avec les journalistes, la directrice de la Lutte contre la maladie, indique que « les médicaments (à distribuer) sont là grâce à l’appui technique et financier des partenaires et il existe d’autres expertises au niveau national constituées du personnel de santé, des relais communautaires qui peuvent faire le travail correctement ». Cette stratégie dite de chimio-prévention est utilisée, selon Dr Ngom, pour réduire le taux de prévalence de la maladie. Elle a également précisé que les structures de santé sénégalaises sont prêtes à traiter les personnes déjà atteintes des maladies évoquées plus haut.
Aly FALL
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