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Sud Quotidien | Sénégal | 16/06/2015 | Lire l'article original
Le centre anti diabète Marc Sankalé a célébré hier, lundi 15 juin, ses cinquante années d’existence. Occasion saisie par les pensionnaires dudit centre de faire un plaidoyer pour une meilleure prise en charge de cette pathologie devenue une préoccupation de santé publique. Toutefois, le directeur de lutte anti-diabète, docteur Marie Khemess Ngom Ndiaye, appelle à une décentralisation des centres de référence dans les régions.
Les manifestations pour le cinquantenaire du centre anti diabète Marc Sankalé de Dakar ont démarré depuis hier, lundi dans l’enceinte de l’hôpital Abass Ndao qui abrite ledit centre. Selon son directeur Saïd Nourou Diop, la structure est une référence dans la sous-région. « Il a accueilli plus de 400 mille personnes souffrant de cette maladie depuis sa mise en place », a renseigné le professeur Diop. Et de poursuivre que plus de 2 mille cas sont déclarés chaque année. Face à l’ampleur de cette maladie, les pensionnaires du centre Marc Sankalé ont fait des plaidoyers pour une meilleure prise en charge des malades. Pour le directeur de lutte contre le diabète, Docteur Marie Khemess Ngom Ndiaye, les malades souffrant de diabète continuent de converger à Dakar pour des soins de qualité.
« La plupart d’entre eux, arrivés à Dakar, sont logés dans la banlieue. Certains sont confrontés à des moyens financiers et ils ne peuvent pas prendre le taxi pour s’offrir le confort nécessaire. Ils sont obligés alors, de monter dans les transports en commun pour arriver à la capitale. Et ce sont des complications qui peuvent en découler », a fait noter docteur Ngom Ndiaye. Pour cette dernière, l’expertise ne manque pas au Sénégal, toutefois, il faut penser à mettre en place des centres de référence anti diabète dans les régions. « Il ne s’agit pas d’implanter dans chaque région un centre, mais plutôt de rationnaliser en divisant le pays par axe stratégique afin de rendre efficace les interventions », a-t-elle déclaré.
De l’avis du professeur Saïd Nourou Diop, le Sénégal est aujourd’hui bien fourni en matière de personnel pour la prise en charge du diabète. Selon lui, plus de 200 agents de la santé ont été formés avec l’appui de Sanofi et chaque centre de santé dispose d’un personnel pour les soins des personnes diabétiques. Pour le président des personnes diabétiques, Baye Omar Guèye, le centre Marc Sankalé est toute sa vie. « C’est un long combat que nous avons mené pour avoir le centre. Aujourd’hui, en célébrant les 50 ans de cette structure, c’est une joie, une fierté pour moi », a-t-il dit.
Les pensionnaires du centre ont aussi saisi l’occasion pour remercier le gouvernement de la subvention des médicaments comme l’insuline. Pour le professeur Diop, le Sénégal garde le prix le plus bas dans la sous-région pour l’insuline. « Ici dans notre pays, on l’a à 1000 FCFA tandis que dans les autres pays, il faut débourser 10000 FCFA voire 12000 FCFA pour l’avoir ». Ils ont aussi fait référence au « M. Diabète » lancé en mai dernier qui consiste à informer les personnes diabétiques et non diabétiques sur les comportements à adopter, mais aussi à les orienter pour les soins de qualité. « C’est une campagne qui nous a permis de toucher plusieurs personnes partout au Sénégal à travers les Tic. Nous avons de très bons résultats », a attesté professeur Diop. Et Baye Oumar Guèye de renchérir : « les mots ont soigné les maux ».
Denise ZAROUR MEDANG
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