Accompagner les stratégies de lutte contre la maladie à virus Ebola, c’est assurer la survie des initiatives de lutte contre la pauvreté. Telle est la conviction des projets tels que : le Pasa Loumakaf et le Profelac qui ont participé à la caravane de sensibilisation et de prévention « Néméku Sa Askan ». La maladie à virus Ebola est un véritable ennemi de l’économie. Elle fait fondre en un clin d’œil les efforts des développements socio-économiques d’une Nation. Conscients de cela, les projets agricoles et hydrauliques installés dans le monde rural, en l’occurrence le Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine (Pasa Loumakaf) et le Projet de Restauration des Fonctions Ecologiques et économiques du Lac de Guiers (PrefeLac) ont soutenu et accompagné la caravane de lutte contre la maladie à virus Ebola intitulé : « Néméku Sa Askan », qui a pris fin, samedi dernier.

Le coordonnateur du volet "Elevage" du Pasa Loumakaf, le docteur Ibrahima Thiam est formel sur le sujet : « Soutenir la caravane de lutte contre Ebola, c’est assurer la survie de notre projet qui a pour but essentiel de mettre un terme à la pauvreté dans les ménages du monde rural ». Selon lui, avec la propagation de la maladie, aucun projet de développement ne pourra atteindre son objectif, car les cibles ne seront plus en mesure de produire, ni de jouir de l’apport des réalisations au niveau de leurs zones. Aussi, note M. Thiam, « il est de notre intérêt d’accompagner le ministère de la Santé dans sa politique de prévention sur Ebola ». Abondant dans le même sens, le directeur technique de Prefelac, Sidy Fall, souligne : « C’est dans l’optique d’améliorer les conditions de vie de nos cibles que notre structure a décidé de faire le terrain pour informer les populations sur les dangers que la maladie à virus Ebola peut introduire dans leur existence ».

Sidy Fall affirme, par ailleurs, que « le rôle des projets de développement est aussi de fournir la bonne information sur les modes de prévention à adopter pour éviter la maladie ».

Pendant plus de 25 jours, les caravaniers ont sillonné neuf régions et visité plus de 22 localités. Cette initiative a été soldée par la formation de près de 311 personnes sur les bonnes pratiques d’hygiène pour éviter la maladie à virus Ebola. Elle a été aussi marquée par la distribution de kits d’hygiène au niveau des lieux publics (marchés, gares routières, écoles, domiciles des guides religieux).

Pour la présidente du réseau international de solidarité et d’entraide pour le développement (Rised world) Oumoul Khaïry Sow, qui a piloté ladite caravane, en cette période post-hivernage, il urge d’alerter les populations sur la gravité de la maladie. Ce, afin de les amener à plus de vigilance pour ne jamais être inquiétées par une éventuelle propagande de la maladie dans notre pays.

Cette caravane a été aussi l’occasion d’amener les autorités administratives, religieuses et les médecins de différentes régions visitées à reprendre leurs activités de sensibilisation en vue de conscientiser davantage leurs populations sur les risques qu’elles peuvent encourir en banalisant la maladie à virus Ebola.

Paule Kadja TRAORE

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