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Le quotidien | Sénégal | 12/06/2015 | Lire l'article original
Rien ne va plus au centre hospitalier régional Heinrich Lübke de Diourbel où la « gestion opaque » du directeur est décriée par des syndicalistes, qui interpellent les autorités, pour des solutions urgentes. Le Centre hospitalier régional de Diourbel est malade du fait de son « management ». C’est le cri du cœur de la sous-section du SYNdicat national des TRAvailleurs de la Santé (SYNTRAS). En conférence de presse la semaine dernière, Samba Yela Diop et ses camarades ont dénoncé le « favoritisme du directeur », quant au recrutement des travailleurs. « Des travailleurs qui ont fait 10 ans de service ont un émolument inférieur à certains autres agents de même compétence.
C’est ce qu’on pourrait appeler honteusement un apartheid social. Certains sont partis à la retraite et ne bénéficient pas de pension parce que leurs cotisations sociales n’ont pas été versées. Le mandat du délégué du personnel est arrivé à terme depuis 5 ans. Une grande nébuleuse entoure la gestion de l’hôpital. La construction de la pédiatrie annoncée depuis deux ans, tarde à voir le jour. C’est l’omerta total sur le budget, sur le personnel qui émarge ici », déclare Samba Yela Diop.
Dans cet hôpital, on ne compte que 5 infirmiers d’Etat, un chiffre loin des normes de l’Oms et il n’y a plus de chirurgien généraliste, depuis 2 mois. Les patients sont ainsi référés à Touba, alors que l’hôpital polarise les districts de Diourbel, Bambey et Gossas. Selon les syndicalistes, « ce sont les malades eux-mêmes, qui paient leur évacuation en achetant le carburant. Ce qui n’est pas normal ».
Aussi, demandent-ils l’arrêt ou le blocage du « paiement sélectif » des primes injustifiées, qui grèvent le budget de plus de 8 millions de francs par mois. Ils ironisent qu’à l’hôpital de Diourbel, il est interdit de tomber malade, parce que les conditions ne sont pas réunies, pour des soins de qualité. Les syndicalistes disent avoir marre de cette situation et demandent au ministre de la Santé et aux autorités administratives de se pencher sur cet hôpital malade, avant qu’il ne soit tard.
Interpellé sur ces accusations, le Directeur du centre hospitalier Heinrich Lübke, nie tout. A propos du paiement supposé du carburant par les malades au moment de leur évacuation, Samba Guèye jure que « cette situation n’existe plus. Pour toute ambulance de garde, nous avons pris le soin de mettre le plein afin de parer à certaines situations. J’ai interdit formellement de demander aux patients de payer le carburant. Ce qui se passait, c’est que les chauffeurs rançonnaient les malades parce que l’argent exigé pour acheter le carburant était utilisé à d’autres fins ».
Interrogé sur le recrutement des travailleurs, qui capitalisent 10 années de service, Samba Guèye explique que « la plupart de ceux-là qui s’agitent n’ont aucun profil ni aucune qualification. Ma priorité, c’est le personnel technique à savoir les infirmiers d’Etat, parce que justement l’hopital ne dispose que de 5 infirmiers d’Etat. »
Boucar Aliou DIALLO
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