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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 18/06/2015 | Lire l'article original
La prise en charge des maladies épidémiques posent problème au niveau de l’Afrique subsaharienne. Plusieurs pays sont menacés par la méningite, le choléra et maintenant par la maladie à virus Ebola. Une préoccupation qui a amené les partenaires techniques et financiers des pays de la Cedeao à se retrouver à Dakar pour la faisabilité d’un Centre Régional de Lutte contre la Maladie (CRPLM). La rencontre avec les partenaires a eu lieu avant-hier, mardi 16 juin.
La maladie à virus Ebola continue de faire des ravages en Afrique. 65 nouveaux cas viennent d’être déclarés. Une information donnée par le directeur de l’organisation ouest africaine de la Santé (OOAS), Xavier Crespin. A Dakar, en conclave avec les partenaires techniques et financiers depuis avant-hier, mardi, pour une riposte aux maladies épidémiques comme le choléra, la rougeole, la méningite, la fièvre Lassa pour ne citer que celles-là, la mise en place d’un Centre Régional de Lutte contre la Maladie (CRPLM) s’impose.
Pour docteur Crespin : « depuis la déclaration des premiers cas en mars 2014, plus de 27 mille personnes ont été contaminées par le virus Ebola. Plus de 11mille personnes en sont mortes, sept fois plus que les 1600 décès cumulés au cours des 22 périodes épidémiques précédents depuis 30ans. »
Une préoccupation qui a amené le directeur de l’OOAS de renchérir : « face à ces menaces de santé publique et au regard des leçons tirées de la gestion de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, la CEDEAO à travers l’OOAS, a initié le processus de création du centre régional de prévention et de lutte contre la maladie qui s’inscrit dans le processus global lancé par l’union africaine d’aider toutes les régions à se doter d’une telle structure ».
Aujourd’hui, conscient de l’importance d’une prise en charge de ces maladies avec 65 nouveaux cas, le directeur de l’OOAS a déclaré que les épidémies entrainent des conséquences individuelles, familiales, socio-professionnelles et économiques dramatiques et dévastatrices qui freinent le développement et la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace CEDEAO.
Ledit centre aura, à cet effet, pour vocation de prévenir, dépister les maladies et apporter une riposte efficace aux épidémies, de renforcer la capacité des Etats membres de la CEDEAO dans les domaines de la prévention, la détection, la surveillance et la riposte, mais aussi de renforcer la coopération scientifique en matière de surveillance des maladies entre la CEDEAO et les autres centres entres autres.
Pour les différents partenaires techniques et financiers, les débats vont tourner au niveau de la création du centre. Selon Ibrahima Sanogo, représentant la banque Africaine de Développement (BAD), le tout n’est pas de créer le centre mais de faire en sorte que tous les systèmes puissent fonctionner au niveau national. Sur ce, les avis sont partagés, car d’aucuns voudraient que l’on renforce les capacités des acteurs au niveau local tandis que d’autres pour ledit centre afin de faire remonter les informations pour des interventions efficaces.
Pour le représentant du ministre de la santé Papa Amadou Diack, c’est là sans nul doute un témoignage éloquent de l’engagement des pays de la CEDEAO et organisations respectifs à accompagner la CEDEAO sur la voie du développement à travers l’amélioration de la l’état de santé de sa population.
« Disposer d’un tel outil permettra de contribuer significativement au renforcement de nos systèmes de santé en général et des systèmes de surveillance épidémiologique des pays membres de la CEDEAO en particulier », a-t-il fait savoir.
Denise ZAROUR MEDANG
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