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Sud Quotidien | Sénégal | 08/07/2015 | Lire l'article original
Le Sénégal accueille depuis hier, mardi 7 juillet, un atelier régional qui a réuni experts et gouvernants sur les Droits de la Santé Sexuelle et Reproductive (DSSR). Une manière pour les organisateurs de se familiariser avec l’utilisation des mécanismes des droits de l’homme, notamment les procédures spéciales et les organes de traité nécessaires en cas de violation des droits de la santé sexuelle et reproductive.
Dans le but de promouvoir les normes et mécanismes internationaux dans le domaine de la santé, le Bureau régional pour l’Afrique de l’ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) et le bureau régional pour l’Afrique de l’ouest et du centre de l’(UNFPA), le Fonds des Nations Unies pour la population, organisent depuis hier, mardi 7 juillet à Dakar, un atelier régional de renforcement des capacités sur les droits en matière de Santé Sexuelle et de la Reproduction (SSR).
Une rencontre destinée aux organisations de la société civile en provenance des pays du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo. « Il (l’atelier) permettra aux participants de se familiariser avec l’utilisation des mécanismes des droits de l’homme, notamment les procédures spéciales et les organes de traité nécessaires en cas de violation des droits de la santé sexuelle et reproductive » note-t-on dans le document de presse.
Pour le secrétaire général du ministère de la santé et d’action sociale, Ibrahima Wone, venu présider la cérémonie d’ouverture, « cette réflexion s’inscrit résolument dans l’amélioration des instruments de lutte contre une tragédie silencieuse que constitue le décès des femmes qui surviennent en donnant la vie, le décès des enfants et des nouveau-nés », a-t-il expliqué.
A en croire M. Wone, chaque minute une femme meurt des suites de complications liées à une grossesse ou à un accouchement. Une situation selon lui, qui est quasi constante dans les pays en voie de développement. Aujourd’hui, M. Wone a estimé que les droits de la santé sexuelle et reproductive constituent « un impératif » pour tout gouvernant, manager et responsable, compte tenu de ses différentes implications .
Beatrice Mutali, directrice adjointe du Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a pour sa part souligné que de manière générale, les droits de la santé sexuelle et reproductive demeurent « encore trop souvent violés ». Au Sénégal, par exemple, M. Wone de renseigner que la Constitution dispose que « l’Etat et les collectivités publiques ont le devoir social de veiller à la santé physique et moral de la famille ». « C’est sur cette base que le législateur sénégalais interdit les mariages précoces, punit le viol, les mutilations génitales féminines, le harcèlement sexuel, les violences faites aux femmes de façon générale, le proxénétisme et la prostitution des mineures », a-t-il signalé. Toutefois, Mme Mutali a ajouté que « chaque fois qu’un jeune homme est renvoyé d’un centre de santé parce qu’il a demandé un préservatif ou qu’une femme est mise à l’écart par sa communauté parce qu’elle souffre de la fistule obstétricale, il y a violation des droits humains ». Soulignons que l’atelier prend fin le jeudi 09 juillet prochain.
ZAROUR MEDANG
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