← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le quotidien | Sénégal | 28/07/2015 | Lire l'article original
Les ethnies dites minoritaires constituées de Bassaris, de Coniaguis et autres Djalonkés jouent leur partition dans la lutte contre la maladie à virus Ebola. Samedi dernier, elles ont déroulé des séances de sensibilisation dans des quartiers périphériques comme Gourel Diadié, Gourel Barry, Diallobougou, entre autres, à travers leur association dénommée « Canayane », qui signifie « Montrons-nous » en langue bassari. Selon le président de l’association, Albert Yéra Boubane, l’objectif est de tout faire pour que la maladie à virus Ebola n’atteigne pas nos frontières. Conscient de sa gravité, il dit : « Nous ne voulons pas être en reste dans la lutte contre le virus. Les Bassaris, les Coniaguis et les Djalonkés, qui généralement vivent recroquevillés sur eux-mêmes et souvent loin des centres urbains, ont besoin d’être sensibilisés et informés sur de pareilles maladies, capables de décimer en un temps record toute une population ».
M. Boubane a précisé que certaines pratiques favorisant le développement de la maladie, telle la consommation de viande et de produits issus de la brousse, sont d’actualité chez ces ethnies ; d’où toute l’importance de les sensibiliser, afin de les amener à bannir certaines habitudes. Il indique qu’à travers des relais, envoyés en formation chez les professionnels de la santé, ces ethnies comptent mener le plaidoyer dans toutes les maisons des quartiers ciblés.
Trente deux relais communautaires ont été formés et vont se charger de la sensibilisation, indique encore Albert Yéra Boubane. Selon lui, les dispositions élémentaires de prévention vont être enseignées aux familles visitées et les mauvaises pratiques auxquelles elles étaient habituées leur seront déconseillées, afin qu’elles sachent mieux se prémunir et éviter la maladie.
M. Boubane fera néanmoins remarquer que les quartiers périphériques sont le plus souvent laissés à eux-mêmes, de telle sorte que beaucoup d’informations leur échappent. Et généralement, renseigne-t-il, « ces quartiers sont peuplés par nos parents, membres des ethnies dites injustement minoritaires. C’est pourquoi, se justifie-t-il, nous avons tenu à cette sensibilisation, afin qu’eux aussi sachent ce qui se passe et comment faire face à la maladie à virus Ebola ».
Il a profité de cette occasion pour annoncer la remise d’un don de moustiquaires imprégnées à des familles dans le cadre de la prévention contre le paludisme. Une centaine de moustiquaires, collectées depuis Dakar, vont être gracieusement offertes, souligne le président de « Canayane », qui n’a pas manqué de remercier l’ONG La Lumière pour son soutien dans la réalisation de la sensibilisation.
Abdoulaye Fall
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux