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Le quotidien | Sénégal | 19/08/2015 | Lire l'article original
Dans un entretien paru au journal Le Quotidien le 1er janvier 2015, Pr Awa Marie Coll Seck disait : « Le cancer, c’est mon défi pour 2015 », parce que, considérait-elle, il y a trop de personnes qui en souffrent et qui n’ont pas de quoi payer. Elle avait donné l’exemple des médicaments anticancéreux qui n’étaient pas sur la liste des médicaments essentiels. Désormais, c’est fait. Mieux, 9 de ces médicaments sont déjà disponibles à la PNA et le reste va suivre dans les prochaines semaines.
2015 est l’année du cancer. C’était une promesse du ministre de la Santé et de l’Action sociale. Aujourd’hui, tout porte à croire que la promesse du Professeur Awa Marie Coll Seck va être tenue, car pas moins de 9 médicaments essentiels pour le traitement du cancer sont disponibles à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA). Cette introduction dans le système national d’approvisionnement, selon la directrice générale de la PNA, « devrait permettre non seulement d’assurer un approvisionnement continu des anticancéreux, mais également d’améliorer de manière significative leur accessibilité financière et de garantir leur qualité ». Aussi, les besoins en stupéfiants et d’autres anticancéreux sont-ils en train d’être évalués à l’occasion d’un atelier qui prend fin jeudi, pour favoriser leur disponibilité et leur bon usage par les patients.
Pour Dr Annette Seck Ndiaye, ces mesures sont salutaires, surtout pour les malades, longtemps suspendus entre le marteau de la cherté des médicaments et l’enclume de l’inaccessibilité de certains d’entre eux. Cependant, elle précise à propos de ces stupéfiants que « ce sont des substances placées sous contrôle international comme le prévoient les conventions des Nations unies sur le contrôle international des drogues ». Raison pour laquelle leur « approvisionnement ainsi que leur distribution sont soumis à une réglementation rigoureuse ». Seulement, Dr Ndiaye estime qu’ils « doivent être disponibles en quantité suffisante pour une prise en charge adéquate de la douleur ». C’est ce qui explique en partie la tenue de cet atelier qui a démarré hier à Dakar et qui voit la participation de plusieurs hôpitaux du pays ainsi que des partenaires comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Il faut dire que la prise en charge des maladies chroniques, dont le cancer ou encore le diabète, est très onéreuse et grève les budgets des ménages. Les cancers, qui constituent « une priorité » pour le ministre de la Santé, sont connus pour laisser les patients dans un besoin prolongé de soutien médical.
Aujourd’hui, 80% des patients ont un cancer de stade avancé, ce qui nécessite des soins palliatifs conçus pour répondre à ces problèmes et améliorer leur qualité de vie grâce au soulagement de la douleur et des symptômes.
Pour soulager les malades, le Sénégal a choisi d’inscrire les anticancéreux dans la liste nationale des médicaments et produits essentiels ainsi que des produits analgésiques y compris des opioïdes. La PNA qui matérialise la politique du gouvernement a ainsi lancé un appel d’offres pour intégrer ces produits dans son portefeuille en vue de leur acquisition dans les meilleurs délais en plus des neufs déjà disponibles.
Venu présider cette rencontre, le directeur général de la Santé a indiqué que la volonté du gouvernement du Sénégal est de décharger des malades le fardeau que constituent certains traitements au Sénégal. Pour cela d’ailleurs, Dr Pape Amadou Diack a fait l’apologie des mutuelles de santé qui devraient permettre aux populations in fine de se soigner sans se ruiner.
Aly FALL
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