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Sud Quotidien | Sénégal | 06/10/2015 | Lire l'article original
Le Réseau des cadres du Baol (RECAB) a organisé du 02 au 03 octobre à Khombole, dans la région de Thiès, une journée de consultations gratuites précédée par une conférence publique sur le thème : «Les maladies chroniques non transmissibles au Sénégal, nouveau défi sanitaire ». Prés de 1053 patients ont été consultés par un groupe de 30 médecins. L’hypertension artérielle, le diabète et les problèmes liés à l’urologie sont les premiers motifs de consultations. Le président du RECAB, Serigne Modou Diakhaté, a saisi cette occasion pour dévoiler quelques projets que son organisation entend mettre en œuvre pour contribuer au développement du Baol.
Faire en sorte que les médecins communautaires soient installés dans le Baol pour permettre à la population d’accéder aux soins de qualité. C’est un des objectifs que veut atteindre le Réseau des cadres du Baol (RECAB). Il s’agit, selon Serigne Modou Diakhate, le président du réseau, de mettre en place des centres de santé communautaire dans les zones rurales et périurbaines, de projets sur les droits humains et l’éducation avec l’inscription des enfants à l’état civil. S’y ajoutent des projets de développement local et les TIC. Le président du RECAB s’est félicité de l’autorisation par le ministère de la Santé de l’installation du premier centre médicosocial du quartier Médinatoul où 30 à 40 patients sont consultés par jour par des spécialistes de la santé.
Le RECAB veut « créer » des médecins communautaires. L’avantage, dira son président, c’est d’avoir un diagnostic précoce des maladies. Ce qui a un impact réel, d’une part, sur la qualité des soins médicaux et, d’autre part, sur le plan économique. Une maladie diagnostiquée précocement permet au médecin de gagner du temps mais aussi de permettre d’économiser la bourse familiale. C’est la raison pour laquelle « nous avions signé une Convention avec une ONG dénommée Santé Sud. L’étude de faisabilité, poursuit-il, est terminée depuis 2007. Mais nous n’avons jamais eu une autorisation du ministère de la Santé. Fort heureusement, il faut s’en féliciter avec l’actuel régime, nous avons une autorisation pour installer notre premier centre de santé (le centre de santé socio pédiatrie de Médinatoul qui reçoit 30 à 40 malades par jour) ».
50 médecins et 50 agents de la Croix-Rouge mobilisés et près de 1053 patients consultes
Cette journée de consultation médicale gratuite et de don de médicaments a permis de consulter au total 1053 patients dont 73 en chirurgie dentaire, 178 pour la gériatrie, 300 pour la pédiatrie. Le reste des patients sont reçus en médecine interne, gynécologie, neurologie et médecine générale. En ce qui concerne le diabète, sur 236 patients dépistés, les 78 ont des taux de glycémie anormaux. En tout, 30 médecins dont 5 chirurgiens dentistes et 5 pharmaciens et 30 agents de la Croix-Rouge de la région de Diourbel et des médicaments d’une valeur d e 1,5 millions ont été mobilisés par le RECAB. Le ministère de la Santé a appuyé les organisateurs en médicaments de même que le maire de Khombole et le préfet de Thiès qui leur a assuré la sécurité.
Tirant le bilan de cette journée, le président de la Commission médicale du réseau des cadres du Baol, le Pr Lamine Guèye, par ailleurs recteur de l’université Alioune Diop de Bambey, a déclaré : « il y a eu un rush dès le matin. Nous en étions à 800 patients avant midi. Nous avons mis en place un dispositif assez puissant pour que les patients n’attendent pas longtemps. Nous avons 30 consultants accompagnés par les agents de la Croix-Rouge qui sont chargés d’informer et d’orienter les patients ».
Et de poursuivre : « les 4 premiers bureaux qui nous ont fait parvenir leurs premières statistiques montrent que les premiers motifs sont les maladies chroniques non transmissibles : l’hypertension artérielle, le diabète et les pathologies liés au vieillissement (gériatrie) ».
Pour prévenir ces maladies, il a invité les populations à adopter de bons comportements alimentaires. Revenant sur le choix de Khombole, le Pr Guèye a soutenu : « nous sommes aujourd’hui là parce que ce sont les membres du RECAB qui habitent la localité qui nous ont sollicité les premiers pour qu’on démarre ces consultations précédées d’une conférence sur les maladies chroniques non transmissibles ».
Ces consultations, dira le conseiller municipal Macoumba Fall, représentant le maire de Khombole, ont permis aux populations d’être consultées par des sommités de la médecine comme le Pr Lamine Guèye, un neurologue émérite, le Pr Ibrahima Diagne, pédiatre agrégé, le doyen de la Faculté de médecine de l’UGB de Saint-Louis, le Professeur agrégé Pape Ndiaye. Selon lui, la santé constitue une compétence transférée aux collectivités locales. Et, les populations locales qui ont convergé à l’école Touba Fall dès les premières heures de la matinée ont, à l’unanimité, salué cette initiative.
NdiosyNdiaye, une patiente diabétique âgée de 60 ans venue en consultation, a tenu à exprimer toute sa satisfaction. Elle a plaidé pour la création d’une antenne pour un meilleur suivi des patients. Le diabète, a-t-elle dit, est une maladie très coûteuse. Pour Khoudia Samb de même, c’est une bonne initiative parce que beaucoup de gens n’ont pas les moyens de se faire soigner. « Si on parvient à se faire soigner gratuitement, on ne peut que rendre grâce à Dieu. Nous voulons que ces journées soient démultipliées », a-t-elle lancé.
Adama NDIAYE
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