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Maladies chroniques non transmissibles : 25% des sénégalais de plus de 20 ans hypertendus

Sud Quotidien | Sénégal | 06/10/2015 | Lire l'article original

Le Président de la Commission médicale du RECAB, le Pr Lamine Guèye, neurologue, a animé la conférence publique au centre socio pédiatrie sur le thème : « Les maladies chroniques non transmissibles au Sénégal, nouveau défi sanitaire ». Le Pr Lamine Guèye a d’emblée rappelé que « le choix du thème s’explique par le fait que c’est le nouveau défi sanitaire du Sénégal. En effet, nous avons fait des études statiques parce que je dirige, au Sénégal, une unité de recherche internationale que les universités sénégalaises, avec le CNRS, ont créée et qui s’intéresse à l’épidémiologie de ces maladies. Nous avons vu que 25% des Sénégalais âgés de plus de 20 ans, soit un Sénégalais sur 4 ont l’hypertension artérielle et 10% ont le diabète plus leur complication avec la gravité... »

C’est la raison pour laquelle, « nous nous sommes dit que les véritables nouveaux défis sanitaires du Sénégal, de l’Afrique, après avoir combattu les maladies infectieuses, résident dans l’hypertension artérielle, dans le diabète, dans la maladie rénale, dans les maladies neurologiques. C’est pourquoi nous avons décidé de sensibiliser les fils du Baol sur ces fléaux qui sont dans les familles ». Et d’ajouter : « aucune famille ne peut dire qu’elle n’a pas de diabétique ou d’hypertendu. Le problème pour ces maladies, c’est qu’une fois que cela s’installe ou se complique, cela devient coûteux. La bourse familiale en souffre ».

Le plus important, selon le Pr Lamine Guèye, c’est donc de sensibiliser la population pour un diagnostic précoce de ces maladies. « Diagnostiquer l’hypertension n’est pas difficile, il suffit de prendre la tension artérielle, mais c’est un geste majeur. Si on diagnostique l’hypertension artérielle à temps et qu’on le traite à temps, ce n’est en réalité pas une maladie grave et elle n’est pas coûteuse. Mais si elle est méconnue jusqu’à se révéler maladie rénale, par un accident vasculaire cérébral, par un coma dans le diabète, c’est très coûteux et parfois la famille ne peut pas faire face ».

Et de rappeler que « l’Etat aussi met beaucoup de moyens. Donc le défi, c’est le diagnostic précoce de ces maladies, c’est la conscientisation de la population pour aller se faire dépister. L’autre défi, c’est faire en sorte que les populations du Baol, les Sénégalais comprennent que ce type de maladies ne se traite pas sur le champ. Ce sont des maladies qu’on équilibre et qu’on traite à vie. Nous y avions beaucoup insisté, que les gens qui souffrent d’hypertension et de diabète n’arrêtent pas le traitement, n’arrêtent pas les règles hygiéniques diététiques et les comprimés sans l’avis du médecin ».

Le conférencier est revenu de même sur les causes de ces maladies chroniques non transmissibles qui sont liées au comportement alimentaire. Il s’agit d’éviter de manger trop gras, de manger trop sucré ou de manger trop cuit. Tout cela se fait au Sénégal. Le diabète, c’est manger trop sucré alors que pour l’hypertension c’est manger gras ou d’avoir été trop obèse. L’obésité commence à s’installer dans nos familles. Il y a aussi la sédentarité car les gens abandonnent de plus en plus l’activité physique. On peut éviter ces maladies en faisant des activités physiques.

Adama NDIAYE

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