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Sud Quotidien | Sénégal | 09/10/2015 | Lire l'article original
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a vivement salué et encouragé le Sénégal dans sa croisade contre le paludisme. Sa représentante résidente à Dakar l’a fait savoir hier en révélant qu’au vu des résultats très satisfaisants et des taux de morbidité et de mortalité enregistrés ces quatre dernières années, le Sénégal peut servir d’exemple et de modèle dans la lutte contre le paludisme en Afrique. C’était à l’occasion de l’atelier de validation des principaux résultats de la revue des performances du PNLP et de la signature de l’aide-mémoire pour le plan stratégique national 2016-2020.
Le Sénégal a enregistré pendant ces quatre dernières années des avancées notoires dans la lutte contre le paludisme. Ces progrès se traduisent par une réduction de l’incidence du nombre de nouveaux cas dans le pays qui passe du taux de 20.6 à 18.4 entre 2011 et 2015 et une baisse de moitié du taux de mortalité de 6.5% à 3.5 %.
En analysant hier ces indicateurs à l’occasion d’un atelier de signature de l’aide-mémoire pour le plan stratégique national 2016-2020, la toute nouvelle représentante résidente de l’Oms n’a pas hésité à saluer les fortes performances sénégalaises ainsi enregistrées dans la traque contre le paludisme. « Très peu de pays africains ont connu des réductions de l’incidence du paludisme à l’instar du Sénégal », a affirmé la responsable onusienne en direction des partenaires de développement, des autorités sanitaires, de la société civile et surtout du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) que coordonne Dr Mady Ba.
Pour étayer ses arguments, Françoise Bigirimana de faire ensuite savoir que les résultats de la revue ont révélé qu’il n’y a pas de rupture de stock des Act, Tests de Diagnostic Rapide (TDR) et des moustiquaires imprégnées dont la disponibilité a été remarquable. L’extension de la prise en charge communautaire et le traitement intermittent des femmes enceintes et des enfants de moins de 10 ans ont été également listés parmi les facteurs des progrès enregistrés. De quoi permettre à la représentante de l’OMS de dire que le Sénégal doit être fier de ses résultats et montrer à d’autres pays la voie à suivre pour vaincre le paludisme.
Après avoir délivré ses appréciations, la représentante résidente de l’OMS a attiré les dirigeants du pays sur les défis attendus en direction de l’élimination du paludisme. Il s’agit d’abord de l’utilisation des moustiquaires imprégnées dans les foyers. Car pour elle, même s’il y a une disponibilité de moustiquaires imprégnées, il y a toute une sensibilisation à faire pour que les populations se les approprient en les utilisant. Le circuit d’approvisionnement de médicaments de prévention connait souvent des ruptures comme pour le sulfadoxinepyrimethamine. « Le renforcement du système de santé en corrigeant ses faiblesses et le financement domestique font également partie des défis », a encore insisté la représentante de l’OMS qui a également interpellé la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant sur la nécessité de l’utilisation des moustiquaires imprégnées par les femmes enceintes. L’implication du secteur privé et la rareté des financements constituant toujours de vives préoccupations pour elle.
A la suite de cette sortie du porte-parole de l’OMS, le secrétaire général du ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Ibrahima Wone, a salué tous les acteurs ayant contribué aux progrès enregistrés par le Sénégal à savoir la communauté scientifique, les partenaires de développement, la société civile et les responsables du PNLP. Il fera savoir que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour maintenir le cap des résultats enregistrés en augmentant les ressources allouées dans la lutte contre le paludisme.
L’aide-mémoire pour mobiliser des finances
A l’issue de la rencontre, Dr Mady Ba, coordonnateur du PNLP, a soutenu que le symbolique de la signature de l’aide-mémoire est important en tant que document d’un plaidoyer officiel qui va permettre de mobiliser les partenaires autour de cette question afin de mobiliser des financements au moment de l’élaboration du plan stratégique 2016 à 2020.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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