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Sud Quotidien | Sénégal | 17/10/2015 | Lire l'article original
Après les régions Ouest, Est et sud du pays, la mission du programme de couverture maladie universelle conduite par son président directeur général Cheikh Seydi Aboubacar Mbengue, poursuit ses consultations élargies dans les départements de Gossas, Malème Hoddar, Koupentoum Guinguinéo et Nioro.
L’objectif de cette série de comités départementaux de développement dans les départements est de procéder au lancement officiel du programme de couverture maladie universelle à partir de la base. Puisque l’accessibilité des populations aux services de santé de base connait des disparités dans la plupart des collectivités du pays, ces rencontres ont pour but de définir et promouvoir de nouvelles stratégies d’adaptation pour accroître le taux de pénétration dans les mutuelles de santé, afin d’assurer une couverture médicale à trois Sénégalais sur quatre avant l’horizon 2017.
Dans chaque collectivité visitée, ces rencontres d’échanges et partages d’expérience ont constitué pour les populations locales un cadre privilégié pour exprimer leur situation en matière d’accès aux soins et leurs besoins en termes de prise en charge médicale. Compte tenu de leur éloignement des secteurs urbains, leur enclavement et l’inaccessibilité de leurs villages, la majeure partie d’entre elles ont attiré l’attention de leurs interlocuteurs sur le déficit en infrastructures sanitaires, plateau médical, mais également de la mauvaise gestion du secteur au niveau de certains districts. C’est, en effet, l’exemple dans le département de Nioro où les populations locales peinent encore à accéder aux médicaments au sein des postes.
Outre la problématique liée au transfert des malades vers les autres structures de la région pour faute de véhicule de service fonctionnel, les populations de Nioro comme la plupart de leurs camarades des autres localités dénoncent le refus des comités de santé d’obtempérer, c'est-à-dire respecter les principes de l’Etat et les prix fixés pour les médicaments en vente dans les structures publiques. Même si l’Etat annonce la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans, dans beaucoup de postes, les comités de gestion refusent de suivre ces recommandations données par nos décideurs et renoncent toujours à afficher les prix fixés pour tout médicament. Des dysfonctionnements certes, mais qui justifient le déplacement de la délégation de la CMU vers les départements du pays.
Ainsi pour mesures préventives, Cheikh Seydi Aboubacar Mbengue et ses partenaires locaux décident d’installer, dans chaque collectivité visitée, un comité d’initiative mutualiste de 35 membres qui seront formés pour la sensibilisation des populations, mais également pour contribuer à l’éradication de l’ensemble des facteurs de blocage qui empiètent souvent le bon déroulement du nouveau système de prise en charge défini en termes de couverture maladie universelle. De l’avis des acteurs réunis autour de ce programme, cette nouvelle prérogative de la CMU sera sans doute précédée par un programme alternatif de renforcement des unités mutualistes tant au point de vue nombre que moyens de fonctionnement.
Abdoulaye FALL
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