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Sud Quotidien | Sénégal | 27/10/2015 | Lire l'article original
Le départ de sages-femmes recrutées dans le cadre du projet Initiative Sénégalaise de Santé Urbaine (ISSU) risque de laisser un vide et de créer un sevrage brutal dans les postes de santé des départements de Pikine et de Guédiawaye. Ce constat lancinant a été émis ce week-end à Guédiawaye par les responsables de ce projet américain lors d’une cérémonie de remise des attestations de reconnaissance à une vingtaine de sages-femmes ayant contribué à rehausser le taux de la prévalence contraceptive de 28 à 36% dans les postes de santé.
Face à un déficit de ressources humaines en milieu urbain, l’approche mise en place par le projet ISSU, en recrutant une vingtaine de sages-femmes dans les postes de santé de Pikine et Guédiawaye risque d’avoir du plomb dans l’aile. En effet, alors que ces dites sages-femmes ont pleinement joué leur partition et permis à ces deux départements de booster leur prévalence contraceptive, elles sont déjà priées de plier leurs blouses et de quitter leurs différents postes au niveau des maternités où elles étaient de service.
Selon Mme Niang Aminata Diallo, coordonnatrice de l’approche ISSU et point focal des sages-femmes dans la région de Dakar, cette situation va créer un grand vide au niveau des services de soins où elles ont été déployées par le projet. Car, selon toujours le responsable du projet à Dakar, une insuffisance notoire de sages-femmes a été constatée dans les deux départements tout comme au niveau du territoire national. Mme Niang rappelle aussi que pour mettre un frein à la situation de chômage de 2000 sages-femmes (qui chôment) au Sénégal et parmi lesquelles l’Etat a recruté 500, l’approche ISSU avait également mis à la disposition des deux départements une vingtaine de sages-femmes.
« 40 mois d’intenses activités, de travail dans les postes de santé avec ces sage femmes ont permis d’augmenter la prévalence contraceptive de 28 à 36 % dans le département de Guédiawaye ». C’est pour cela que « nous exhortons leur recrutement afin que le défi soit relevé », a martelé la responsable de l’approche ISSU dans la ville de Dakar. Et cette dernière d’ajouter que « nous avons écrit des correspondances, fait des plaidoyers au niveau local tout comme international mais en vain ».
Le médecin-chef adjoint de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye, le Dr Maty Diouf Sall, a également abondé dans le même sens en soutenant que l’apport de ces sages-femmes a été déterminant dans les indicateurs de la Planification familiale. Elles se sont impliquées pour une meilleure compréhension des services et des prestations et, leur départ va créer un sevrage brutal, selon le médecin-chef adjoint de l’hôpital Roi Baudouin. Les postes de santé de Hlm Las Palmas, de Golf, de Wakhinane, de Nimzat, de Daroukhane, de l’Unité 4 des Parcelles Assainies, entres autres, seront les plus touchés par le départ de ces sages-femmes.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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