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Sud Quotidien | Sénégal | 17/11/2015 | Lire l'article original
Dans le monde, toutes les 30 secondes, un enfant meurt de la pneumonie, alors qu’au Sénégal, 3500 décès d’enfants sont déplorés chaque année, causés par cette affection. Une moyenne de 10 enfants qui perdent leur vie par jour et déplorée par 10 mères de familles qui pleurent la perte de leur progéniture. Des chiffres qui font froid au corps et qui ont fait l’objet hier, lundi 16 novembre, d’un point de presse animé par des spécialistes à l’occasion de la Journée mondiale de la pneumonie. Avec comme thème : « Accélérer le rythme : on combat la pneumonie pour sauver l’enfant ».
Même si les chiffres de la mortalité infantile ont connu une baisse évolutive de 1960 à nos jours, passant de 300 à 54 décès pour mille naissances, le Sénégal subit encore le fardeau annuel de quelques 3500 enfants qui meurent de pneumonie. Soit des pertes de 10 enfants par jour dues à cette affection. Ce constat alarmant a été donné hier, lundi 16 novembre, à la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la pneumonie, tout le sens de sa célébration.
Le directeur de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Dr Mamadou Ndiaye, entouré du Pr Galaye Sall et du Dr Aïda Gadiaga, point focal au niveau de la Direction de la Santé de la reproduction et de la Survie de l’enfant, ont, à l’occasion, sonné l’alerte pour juguler ce fléau. Selon eux, sur les 6,3 millions de décès d’enfants de moins de cinq ans par an dans le monde, les 15% sont dus à la pneumonie (1 million décès) soit 1 décès toutes les 30 secondes. Un lourd fardeau à l’échelle mondiale de ce fléau.
La maladie peut être décelé par la toux, la respiration rapide ou difficile, la fièvre, l’expectoration, le frisson, la douleur thoracique, entres autres symptômes listés par les spécialistes. Ces derniers renseignent également que le lavage des mains, la lutte contre la pollution atmosphérique, la promotion de la vaccination, la bonne alimentation devront être les préoccupations de tous pour mettre fin aux décès des enfants.
Faisant le point sur son vécu, le Pr Galaye Sall, pneumologue, a surtout déploré tous ces morts d’enfants que l’on pouvait éviter car beaucoup d’entre eux n’arrivent pas à l’hôpital et décèdent dans les domiciles. « Il y a des avancées fortes en matière de lutte contre la mortalité infantile. Mais c’est inadmissible, qu’en 2014, il y ait au total 27.000 décès d’enfants au Sénégal dont 3000 à 3500 du fait de la pneumonie ». Le Pr Sall d’ajouter que 10 enfants meurent de pneumonie et qu’ils le vivent au quotidien dans les structures sanitaires. Le drame n’est pas propre à ceux qui arrivent à l’hôpital, mais plutôt à ceux qui décèdent encore à domicile.
Pour protéger les enfants de moins de cinq ans qui souffrent le plus de cette maladie, le point focal Survie de l’enfant a invité à un allaitement maternel exclusif, une nutrition adéquate et à veiller à la réduction de la pollution de l’air car l’allergie augmente la pneumonie. D’autres stratégies pour lutter contre la pneumonie ont été également relevées par les spécialistes en santé. Il s’agit, entre autres, de la vaccination retenue dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV) depuis 2013, de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME), l’approche communautaire avec l’utilisation des dispensateurs de soins à domicile.
Cheikh Tidiane MBENGUE
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