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Sud Quotidien | Sénégal | 28/11/2015 | Lire l'article original
Les députés ont adopté hier, vendredi, le projet de loi relatif au don, au prélèvement, à la transplantation d'organes et aux greffes de tissus humains. La mise en œuvre de cette loi nécessite cependant un encadrement accru pour éviter tout dysfonctionnement, notamment la vente et la compatibilité d'organe et les structures de santé habilitées à faire la transplantation.
Après son adoption en Conseil des ministres qui s'était réuni le 16 septembre 2015, le projet de loi relatif au don, au prélèvement, à la transplantation d'organes et aux greffes de tissus humains a été voté, sans débat, à l'Assemblée nationale. C'était hier, vendredi 27 novembre, à l'occasion du vote du budget du ministère de la Santé et de l'Action sociale. Ce cadre légal permettra désormais d'encadrer les transplantations d'organes au Sénégal longtemps réclamées par les associations de la société civile. "Si vous avez un cancer au niveau d’un organe, on peut faire la greffe. C'est le cas pour un parent ou une personne qui peut donner son rein à une personne qui a un problème d’insuffisance rénale. Nous avons des médecins qui ont fait cette formation et qui sont capables de faire des greffes", a déclaré le Professeur Awa Marie Coll Seck. Non sans rappeler que la loi ne s'adresse qu'aux personnes vivantes.
"On n’est pas encore au niveau où quelqu’un meurt et on prend son rein. Il faut prendre beaucoup de choses en considération. Une personne ne peut donner son rein que dans les centres qui vont être identifiés. Nous allons faire un arrêté à ce sujet-là’’, a-t-elle relevé.
Le ministre de la Santé et de l'Action sociale est toutefois revenu sur les dispositions de la loi en affirmant qu'il est formellement interdit de procéder à des ventes d'organe. Selon elle, " il y a énormément de trafic dans beaucoup de pays pour obtenir un rein ou avoir un autre organe. Parfois, des assassinats sont enregistrés". Face à ce grand pas en matière de médecine pour le Sénégal, il urge d'avoir des ressources humaines de qualité et le coût de chaque intervention pour la réussite de ce nouveau paramètre des politiques sanitaires.
Ainsi, fait-elle savoir, "des moyens seront dégagés pour permettre à toutes les personnes d'en bénéficier. Ça ne sera pas l’obstacle, l’obstacle sera peut-être de trouver des gens compatibles", a-t-elle expliqué. "Il y a un encadrement juridique et technique pour accompagner l'effectivité de la loi. Cette loi doit être vulgarisée pour surtout les personnes qui ont besoin de don d’organe", a souligné pour sa part la deuxième vice-présidente de la commission santé à l’Assemblée nationale, Dr Mbayang Dione.
Ibrahima Baldé
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